Rue Juiverie, deux passionnés d'histoire tiennent Le Baladin, une auberge "où l'on ripaille et l'on trinque à la santé de notre bon roi Louis XI". On entre par une cour fabuleuse, rare pour sa galerie sur trompes du XVIe siècle. Derrière un rideau rouge épais, trois salles voûtées, éclairées par la seule lumière des bougies. Des tables en bois, des auges en grès, des cornes de vaches pour se rafraîchir, et un mystérieux tunnel qui, dit-on, remonterait jusqu'à Fourvière. Vous êtes dans une ancienne arrivée de l'aqueduc du Gier.
Au Moyen-Âge, les moines y stockaient du grain et du vin, l'endroit faisant office de dépendance de l'auberge Sainte Catherine (montée St Barthélémy). Aujourd'hui, Pascal et Myriam préparent des spécialités médiévales - également à emporter. Et parce que l'endroit s'y prête, on vous racontera sûrement les légendes qui y habitent. Tavernier, une corne de moretum !
Le Baladin. 8, rue Juiverie. 5e. 04 78 28 96 71. Du Mardi au samedi, à partir de 19h30. Menus à 19, 25 et 28 euros.
Le mythe du "diamant juif"
C'est "un mystérieux et incomparable diamant (...) unique par sa grosseur et sa pureté, énigmatique de par ses origines et son usage". Voilà tout ce qu'on sait du joyau que les juifs de la rue Juiverie auraient caché, jadis, dans une des têtes de lions de la "Maison Lantillon", au n°23 rue Juiverie. Persécutés et ayant peur pour leurs biens, la communauté aurait uni sa fortune et négocié avec cette somme, qu'on imagine immense, une pierre qui dépasse l'entendement.