Le 21 mars est la Journée européenne de la musique baroque. Bonne nouvelle, c’est à Lyon prétexte à une rétrospective Purcell, le compositeur anglais le plus fulgurant de l’histoire.
Ce n’est pas un hasard si le 21 mars, premier jour du printemps, a été choisi comme Journée européenne de la musique baroque : c’est l’anniversaire de Jean-Sébastien Bach – l’un des, sinon le compositeur baroque le plus important de l’histoire. Mais c’est Henry Purcell qui sera à l’honneur, du moins à Lyon, cette année, avec un programme qui prend la forme d’un large panorama de l’œuvre du compositeur anglais : une œuvre protéiforme et éblouissante en tout point.
Compositeur de tubes
Contrairement à Bach, Vivaldi et Haendel, trio de tête des compositeurs baroques les plus joués, Purcell, mort en 1695 (à seulement 36 ans), n’a pas connu le XVIIIe siècle. La modernité et la diversité de son œuvre n’ont pourtant rien à envier à celles des compositeurs perruqués les plus tardifs. Autant à l’aise dans le sacré que dans le profane, dans le vocal que dans l’instrumental, son sens de la mélodie fait de lui l’auteur de nombreux tubes tandis que sa maîtrise harmonique et contrapunctique le placent au rang des avant-gardistes sans que jamais ses prétentions spéculatives ne sacrifient à l’affect ou à la puissance évocatrice.
Airs prodigieux et suite de la Reine
C’est dans le cadre d’un partenariat entretenu depuis déjà plusieurs saisons entre la chapelle de la Trinité et le département Musique ancienne du conservatoire de Lyon que ce programme, encadré par les professeurs et interprété par les élèves, nous est proposé. Il balaye large puisque quasiment tous les aspects de la musique de Purcell y seront représentés. À commencer par ses airs prodigieux accompagnés par la basse continue, au rang desquels figurent certains des plus grands hymnes du baroque (Ô solitude, Music for a while…).
La musique de chambre sera également à l’honneur, avec un florilège de sonates instrumentales pour violon ainsi que ces bijoux contrapunctiques que constituent ses fantaisies pour viole de gambe.
Enfin, la musique d’orchestre sera particulièrement à l’honneur avec, notamment, la suite extraite du semi-opéra The Fairy Queen. Une occasion rêvée d’approfondir l’œuvre du compositeur anglais le plus fulgurant de l’histoire.