La presse est unanime. Avec un nouvel album et 250 concerts au compteur, la lyonnaise Carmen Maria Vega est l’une des révélations de cette fin d’année 2009. Unanime ? Pas tout à fait. Lyon Capitale n’avait pas vraiment eu le nez creux et avait été le seul média à critiquer l’interprète. Rancunière Carmen ?
Lyon Capitale : Alors tu n’as eu qu’une mauvaise critique dans ta carrière…
Carmen Maria Vega : Une particulièrement mauvaise oui… Ce n’est pas grave, c’est le jeu ! Celle-là m’avait plutôt fait rigoler. Je ne vais pas me mettre en boule dans un coin et pleurer. Je me suis dit que cette personne n’avait pas dû venir nous voir en concert et que le critique était agacé par cette espèce de mouvance chanson à texte et jazz manouche. Les critiques négatives, il faut s’y faire, il va y en avoir et c’est comme ça.
La meilleure façon de répondre, c’est finalement cette signature chez AZ, un des labels du groupe Universal Music. Tu n’as pas eu peur de te vendre au grand capital ?
On n’a pas signé tout de suite car on n’en avait pas envie. On attendait d’avoir le choix. On a rencontré beaucoup d’éditeurs, beaucoup de labels. Finalement, on les a choisis car ils nous suivaient depuis le début. Ils avaient une bonne démarche. Ils n’avaient pas l’intention de nous dénaturer. C’est toujours la peur d’un artiste quand il signe dans une major. Mais quand tu as un groupe soudé depuis 5 ans, pourquoi jeter un pavé dans la mare ? Ils se mettraient l’artiste à dos. Nous qui sommes de vrais “indés”, un peu paranos, on se demandait quand ils allaient nous faire un sale coup. Mais du début à la fin, ils ont laissé libre cours, on a fait ce qu’on voulait. Je touche du bois, j’espère que ça ne va pas s’arrêter.
Max Lavegie, le guitariste du quatuor, écrit tous vos morceaux. Avec la renommée, tu serais tentée par d’autres plumes ?
Dans l’immédiat non. Max a pris beaucoup d’avance pour le second album et ses textes me satisfont toujours. Il y a des auteurs qui me plaisent, mais ça n’est pas encore d’actualité. Il faut que ça vienne d’une envie commune. Pour l’instant, j’ai un auteur qui a toujours envie d’écrire des choses pour moi. Après si Mathieu Chedid et Sanseverino veulent m’écrire un titre, je dirais oui. Mais je ne vais pas aller toquer à leur porte.
Et devenir auteur compositeur ?
Ça ne m’intéresse pas. J’ai essayé dans mes jeunes années mais je n’ai vraiment pas la patience et, à l’évidence, je n’ai pas le don. C’est une catastrophe quand j’écris. Je trouve plus agréable de mettre en avant de bons textes. C’est à la mode d’être auteur compositeur interprète. Les chanteuses qui écrivent et font semblant de jouer trois accords, il y en a plein. Je n’ai pas envie de faire ça. Je n’ai pas envie de duper le public, je ne sais pas faire.
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