Survivant de lui-même, Christophe Miossec revient avec un album scintillant de pop synthétique intitulé Les Rescapés. Mais pas à Lyon (pour l’instant), où son concert à l’Épicerie Moderne est annulé.
Après onze albums, au rythme d’un tous les deux ou trois ans, et malgré une écriture, à l’image de celle de son confrère Dominique A, immédiatement reconnaissable pour ne pas dire systématique, Miossec continue à presque 54 ans de se réinventer. Peut-être parce que le succès ne lui est tombé dessus que tardivement : son premier album, le mythique Boire, ses guitares folk arasantes et ses textes décapants, Miossec ne l’a publié qu’à l’âge cohennien de 32 ans. Et, comme le maître canadien, même si dans un autre genre, le Breton se jette avec Les Rescapés dans les bras de claviers et de boîtes à rythmes – certes rehaussés ici de cuivres, là de cordes –, manière de production surprenante chez lui, notamment après le dépouillement de Mammifères et les orchestrations classieuses d’Ici-bas, ici même.Il vous reste 80 % de l'article à lire.
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