Grande figure de la sculpture africaine, né en 1961 à Tivaouane au Sénégal, Ndary Lo est décédé le 8 juin 2017 à l’hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon, où il était soigné depuis plusieurs années pour un cancer du foie.
Ndary Lo a exposé à Lyon au Musée africain, en résonance avec la Biennale d’art contemporain pour Le Refus de Rosa Parks et à la galerie Regard Sud. En 1992, il engage une recherche autour de l'homme avec comme matériau de base le fer. Ses Hommes qui marchent, longues silhouettes métalliques, ses femmes élancées aux visages flous, et ses ventres en ferraille remplis de têtes de poupées, en font le lauréat de nombreux prix lors de manifestations artistiques parmi lesquelles les éditions 2002 et 2008 de la biennale Dak’art. Ndary Lo a remporté en 2002 le grand prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale des arts plastiques africains contemporains à Dakar avec son installation intitulée La Longue Marche du changement. En 2008, avec la Muraille verte, installation imposante composée d’une centaine de sculptures de fer (son matériau fétiche), il représente la lutte de l’homme contre la désertification. La compagnie lyonnaise de danse Sylistik, avec le chorégraphe Abdou Ngom, a proposé des parcours dansés au fil du dernier festival d’Avignon au musée Calvet (autour d’Ousmane Sow : Grand Guerrier et Lanceur Zoulo, au Petit Palais, Diagne Chanel Les Gisantes, ainsi qu’Andries Botha L’Éléphant blessé au Musée lapidaire). Les 11 et 12 novembre, le parcours se terminera avec Stylistik sur le parvis du palais des Papes devant la sculpture de sept mètres de Ndary Lo intitulée La Prière universelle, autour de l’exposition “Éclaireurs sculpteurs d’Afrique” visible jusqu’au 14 janvier 2018.