L’amateur de musique et d’interviews salées vous le dira : “Jean-Louis Murat ne dit pas que des conneries, il en chante aussi.” La bonne blague. Mais reconnaissons qu’être adoré ou détesté sans autre forme de procès ni début de commencement de demi-mesure quand on conchie la terre entière est finalement une bien douce récompense – qui plus est méritée.
L’Auvergnat sans façon n’en a cure, il a déjà pas mal de travail à tenter de piffer sa propre personne et son double, en une perpétuelle lutte Dr Bergheaud versus Mister Murat. Parfois cela donne, une fois tamisé le trop-plein de disques commis ces dernières années – même si l’animal s’était un peu calmé –, des pépites telles que Toboggan, disque intimiste de lutte interne, hivernal, dépenaillé, débranché et (quasi) dépourvu de percussions, qu’en un ultime pied de nez il vient présenter sur scène en duo... guitare-batterie. Murat, quoi. Il s’est fait tout seul, on va pas le refaire.
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Jean-Louis Murat. Lundi 8 octobre, à 20h30, au Radiant-Bellevue, 1 rue Jean-Moulin, Caluire-et-Cuire.