Changement de direction, rapprochement avec le musée des Beaux-Arts, fonctionnement de la Biennale d’art contemporain, la ville de Lyon a présenté ce mercredi la nouvelle organisation du MAC de Lyon.
C’est seul, sans Georges Képénékian emporté à son corps défendant par la vague du retour à Lyon de Gérard Collomb, que Loïc Graber a annoncé ce matin la nouvelle gouvernance du musée d’Art contemporain de Lyon. “Ce projet présenté lui [à Georges Képénékian] tenait beaucoup à cœur. Il aurait souhaité être là ce matin”, a débuté l’adjoint à la culture avant de présenter le duo qui va prendre la tête du MAC. Un duo formé par Isabelle Bertolotti, ancienne responsable d’exposition, historienne d’art formée à l’université Lyon 2 et à l’école du Louvre, et Matthieu Lelièvre, lui aussi historien de l’art et tour à tour (ou à la fois) commissaire d’exposition, responsable de collection et expert en art contemporain et de la jeune création.
“Ce nouveau mode de gouvernance sera plus collectif et évolutif”
Cette nouvelle gouvernance remplacera l’historique Thierry Raspail, parti à la retraite. “Ce nouveau mode sera plus collectif et évolutif avec des interventions plus régulières de regards extérieurs”, a précisé Loïc Graber. Nouveau mode de gouvernance et nouvelles ambitions à travers un rapprochement avec le musée des Beaux-Arts. “Nous allons décloisonner le musée et mettre en commun nos collections dans ce pôle muséal. Un rapprochement nécessaire dans le contexte international, qui nous permettra d'être encore plus ambitieux, a expliqué la directrice du “pôle des musées d’art” lyonnais, Sylvie Ramond. L'objectif est de faire prendre conscience que notre collection, la plus grande de France en dehors de Paris, est exceptionnelle.” Cette politique passera par “un soutien plus accru à la jeune création” et “un travail sur l'art contemporain dans l'espace public” pour ne “pas s'endormir face à la Chine ou l’Afrique qui sont très dynamiques”, a souligné Isabelle Bertolotti. “Mais chaque musée gardera bien son identité propre, a déclaré l’adjoint à la culture. Il y a certes une fusion, mais elle est dictée par la volonté de travailler ensemble sur les expositions et les publics.”
“Il faut que la Biennale et le MAC travaillent de façon plus associée”
Cette nouvelle direction va forcément impacter le fonctionnement entre le musée et la biennale d'art contemporain. “Les deux sont extrêmement liés et la biennale offre un coup de projecteur sur ce qui est fait au MAC. Le commissariat 2019 de la biennale est déjà désigné et la nouvelle équipe travaillera surtout sur celle de 2021”, a rappelé Loïc Graber. “Il faut que la biennale et le MAC travaillent de façon plus associée, parce que nous avons un même public et des mécènes en commun”, a ajouté Isabelle Bertolotti, avant de conclure par ces mots : “On cherche quelque chose de très collaboratif avec un board de personnalités du monde de l'art, mais aussi d'autres mondes, qui apporteront une expertise et une compétence pour 2021.”