La séance publique du conseil de la Métropole du 22 janvier a été l’occasion de présenter le bilan du musée des Confluences, et de voter les subventions qui lui seront attribuées en 2018, 2019 et 2020. Le Grand Lyon et le musée souhaitent également développer les investissements privés et le mécénat.
Il est très rare de voir les élus de la Métropole parler d’une même voix. Tous n’ont pourtant pas tari d’éloges sur le Musée des Confluences. Pour le groupe Lyon Métropole gauche solidaires, l’établissement "porte haut les couleurs de Lyon", tandis que pour les Républicains et apparentés il est "une réussite". Pour EELV encore, le musée est une "question citoyenne", qui permet de "lutter contre les théories complotistes, comme celle qui remet en cause le darwinisme".
Les élus ont salué de concert le travail et l’investissement des équipes du musée. Myriam Picot, vice-présidente de la Métropole de Lyon, en charge de la Culture est revenue sur le bilan des Confluences, avant de soumettre au vote le montant des subventions pour les 3 prochaines années.
Des résultats satisfaisants, mais fragiles
En 3 ans d’existence, le musée des Confluences est devenu "le 1er musée de France, hors Paris". Chiffres à l’appui : un total de "723 000" visiteurs en 2017, contre les "600 000" qui étaient prévus. Et un taux de satisfaction de "95%". La vice-présidente en charge de la Culture a également souligné la forte attractivité du musée, avec "20%" des visiteurs étant mineur, et "1 visiteur sur 3" entrant dans un musée pour la première fois. Si Myriam Picot a regretté le retrait "lourd de conséquences" du conseil départemental du financement des Confluences, la vice-présidente s’est voulue confiante. L’établissement aurait ainsi engagé un "travail d’optimisation de ses charges", pour résister à la perte de "10%" de ses subventions annuelles. "La réussite du musée des Confluences reste fragile. Mais il nous appartient de garantir la qualité de sa programmation", a-t-elle déclaré.
Une subvention annuelle de 14 millions d’euros, pendant 3 ans
Avant d’évoquer les "ambitions partagées de la Métropole et du musée", Myriam Picot a souligné que l’établissement devait "épouser les grandes politiques de la Métropole, au service de l’attractivité et du rayonnement". Le Musée des Confluences serait un "levier d’émancipation et de bien social", dont l’investissement auprès de la collectivité (apport d’expertise, signatures de conventions, sensibilisation des collégiens aux arts) aurait "déjà démontré sa capacité à s’inscrire au sein d’un réseau culturel en programmant ou coproduisant des expos avec la Métropole".
Les élus du conseil métropolitain ont ensuite validé les 3 subventions proposées : 13,9 millions pour 2018, 14,4 millions pour 2019 et autant pour 2020. "13% des charges du musée iront à la programmation", a conclu Myriam Picot, avant d’indiquer que le musée allait se concentrer sur "le développement des recettes, la privatisation et le mécénat". David Kimelfeld, président de la Métropole a ensuite renchéri : "nous sommes seuls en quelque sorte à accompagner le musée. Il faut que l’on continue, notamment à les accompagner dans la recherche de mécénat."
A part les chiffres des subventions, aucun chiffre sur l'évolution du nombre de visiteurs. Sur l'attractivité : '20% des mineurs', ça veut dire que les chiffres de fréquentation sont gonflés artificiellement avec des 'scolaires obligatoires' (note, c'est bien qu'ils aillent dans des musées, mais ne pas faire croire ensuite que c'est 'l'attractivité'). Quel est l'équilibre financier ? Aucun chiffre. Sondage intéressant, au lieu de parler de 'satisfaction', pourquoi ne pas demander 'qu'est-ce que vous avez appris ?' aux personnes qui sortent de ce musée ? Voir de jolies choses, pourquoi pas. Mais comprendre, c'est mieux.