La démarche entreprise par Gérard Collomb pour demander la possibilité de déplacer une partie des collections du Musée des Tissus au musée Confluence et au musée gallo-romain est jugée par le président de l'association "l'esprit canut", Bernard Warin, comme "individuelle et arrogante".
"Pour être déplacées, les collections du musée des Tissus devront être mises en caisse, ce qui coûte extrêmement cher, cela signifie aussi que le bâtiment qui héberge le musée sera vendu. Gérard Collomb a ouvert une porte pour faire amende honorable, mais depuis le début, il ne veut pas mettre un centime pour conserver ce musée" déplore Bernard Warin, président de l'association l'esprit canut. Depuis que le musée des Tissus est menacé de fermeture après le retrait de la CCI du financement des frais de fonctionnement, le collectif d'associations "Canutopie" tente d'être associé au règlement de la situation entant que représentant de la société civile. "Nous avons écrit au ministre, au préfet et aux élus, la seule réponse que nous avons pu obtenir est celle du préfet, qui nous a demandé si nous avions l'argent pour sauver le musée" indique Bernard Warin.
"Je fais ce que je veux et je communique ensuite"
Si le collectif d'associations ne dispose pas des millions d'euros nécessaires à l'investissement et au fonctionnement d'un musée considéré au cœur du "patrimoine lyonnais", ces derniers ne manquent pas de propositions, en particulier pour mettre en valeur l'histoire lyonnaise grâce aux pièces du musée. L'une de leur proposition a également consisté à proposer à Gérard Collomb d'utiliser 3 euros des impôts locaux pour participer à la conservation du Musée des Tissus. "Ce n'est pas une mesure phare, mais les impôts locaux ont augmenté" rappelle Bernard Warin, "pourquoi ne pas attribuer cette petite part pour conserver ce patrimoine inestimable et le mettre au goût du jour ?" interroge-t-il. Ce mercredi soir, une réunion publique sur le musée des Tissus était organisée par le collectif dans le but de "rendre compte à la société civile de ce qu'il s'est passé au cour de l'année : nous avons une grande question de démocratie qui se pose à Lyon, que ce soit pour le Musée des Tissus, le Fort Saint-Laurent ou l'Hôtel-Dieu, pour les pouvoirs publics, c'est un peu le "je fais ce que je veux et je communique ensuite" déclare Bernard Warin, avant de préciser que de nombreux acteurs associatifs sont "en colère" face au manque de concertation et de volonté politique de la part des acteurs publics concernés.
. Quand vous en aurez marre que la connaissance, les savoirs faire, soient écrasés par des problèmes liés à l'utilisation de monnaie (budgets, loyers, etc), vous commencerez peut être à réfléchir à une civilisation post-monétaire ?