Une nouvelle réunion se tient ce lundi à la préfecture pour tenter de trouver une solution au financement du musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon. À moins que la nouvelle ministre de la Culture, Audrey Azoulay, ne prenne les choses en main, la situation paraît compliquée.
Peu de choses ont réellement changé depuis la réunion “de la dernière chance” du 22 janvier. L'avenir du musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon est toujours incertain, même si les engagements financiers de chacun devraient être abordés ce lundi. La chambre de commerce et d’industrie, propriétaire du musée et des collections, a mis en avant une date clé, celle du 14 mars prochain.
Ce jour-là, la CCI votera son budget 2016. Si aucune solution n'a été trouvée d'ici là, le musée pourrait fermer ses portes. Afin d'éviter cela, la CCI s'engage à faire don des collections à l'Etat, ainsi qu'à mettre à disposition les deux hôtels particuliers qui accueillent des collections. L'Union interentreprises textiles Lyon et région (Unitex) en appelle aussi à l'Etat pour assurer la gouvernance de ce lieu culturel emblématique.
Balle au centre
Mais, pour l'Etat, accusé d'être responsable des coupes dans les budgets alloués à la culture, pas question d'assurer la gouvernance du musée, en raison de l'ancrage local.
La métropole de Lyon n'a pas non plus les moyens de payer les frais de fonctionnement du musée (1,7 million d'euros), puisqu'elle vient de récupérer la charge du musée des Confluences dans son budget de 2016.
Le conseil régional, prêt à agir en cofinancement, attend sans doute qu'une autre institution réponde à son appel.
Même Daniel Fruman, un particulier à la tête d'une pétition pour empêcher la fermeture du musée, s'est dit prêt à faire appel au mécénat, mais pas pour régler les frais de fonctionnement du musée, surtout qu'il n'est pas convié aux réunions à la préfecture.
L'échéance se rapproche, mais il semble que, pour l'instant, la balle soit encore au centre.