Deux suites d’orchestre du compositeur Jean-Philippe Rameau, issues de ses plus beaux opéras, seront interprétées par l’ensemble baroque Les Nouveaux Caractères à l’Auditorium
Les suites d’orchestre extraites des opéras-ballets de Jean-Philippe Rameau sont autant de perles rares du baroque français tant par le matériau mélodique, l’inventivité harmonique que par la richesse rythmique du contrepoint.
Mais là où Rameau innove le plus par rapport à ses prédécesseurs, c’est par son talent d’orchestrateur qui pave la route au classicisme naissant – Rameau compose toujours quand Mozart voit le jour.
Un instrument à part entière
Si l’on est loin encore de la symphonie classique, l’usage que fait le compositeur français de l’orchestre s’avère des plus modernes à l’époque.
Combinaisons instrumentales inédites, rôle important donné à certains instruments comme le cor ou le basson (se contentant par le passé de doubler les parties de basse), intégration du chalumeau (ancêtre de la clarinette) à l’effectif, effets sans cesse renouvelés : Rameau se saisit de l’orchestre comme un instrument à part entière, posant les jalons du genre symphonique.
Ce sont deux suites d’orchestre, issues de ses plus beaux opéras (Hippolyte et Aricie et Les Indes galantes), qui seront ici interprétées par Les Nouveaux Caractères, dirigés par le claveciniste Sébastien d’Hérin.
L’ensemble baroque, invité de l’Auditorium, nous gratifiera également de l’ouverture de l’opéra Scylla et Glaucus ainsi que du concerto pour violon op. 7/5 de Jean-Marie Leclerc, compositeur lyonnais et plus illustre violoniste de son temps, assassiné par trois coups de couteau un soir de 1764 dans des circonstances restées mystérieuses
Rameau, suites d’orchestre – Mardi 7 juin à 20 h à l’Auditorium
Extrait des Surprises de l'Amour, l'Enlèvement d'Adonis de Jean-Philippe Rameau, par Les Nouveaux Caractères, dirigés par le claveciniste Sébastien d’Hérin :
