Sur la photo, les conservateurs procèdent aux vérifications en vigueur lors de la réception d'une œuvre d'art. Le vernissage a lieu ce soir mercredi et l'expo ouvre au public vendredi.
Après de nombreux rebondissements et grâce au financement de mécènes locaux et nationaux, La fuite en Egypte, chef-d'œuvre de Nicolas Poussin, est offerte au bon plaisir des lyonnais. Le tableau rejoint le Musée des Beaux-arts de Lyon qui possède une collection, majeure en Europe, de peintures du XVIIe siècle. Il fera l'objet d'une exposition, du 15 février au 19 mai, lors de laquelle d'autres tableaux de Poussin, prêtés par des musées français, britanniques et russes, seront aussi présentés.
La fuite en Egypte fut commandé en 1657, sept ans avant la mort de l'artiste, par Jacques Sérisier, un soyeux lyonnais qui possédait une dizaine d'œuvres de Poussin. Détenue par un collectionneur, la peinture fut classée Trésor national par l'Etat en 2004. Le propriétaire avait accepté de s'en séparer pour 17 millions d'euros. Pour l'acheter, le Musée du Louvre et celui de Lyon s'étaient associés pour gérer l'une des plus importante opération de mécénat jamais réalisée en France. Les fonds privés collectés se sont élevés à 15 millions d'euros. La Fondation Gaz de France, Axa et Total pour les principaux mécènes nationaux ont versé 10 millions. Un collectif d'entreprises locales, autour de la Fondation Bullukian, a participé à hauteur de 5 millions. Parmi elles, la Caisse d‘Epargne, Siparex, Bio Mérieux, Toupargel, JC Decaux, la Lyonnaise de banque et GL Events. L'Etat, la Ville de Lyon et la Région Rhône-Alpes ont apporté le reste des financements.