Éclectique et plantureux, garanti 100 % local, un tout nouveau festival initié par la FEVIS débarque à Lyon. À son bord, une quinzaine d’ensembles instrumentaux et vocaux de la région nous feront goûter, chacun, à leur spécialité maison.
Ensemble(s) en Musique. C’est le nom de cette opération salutaire proposée par les ensembles membres de la Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés.
Fondée en 1999, la structure regroupe aujourd’hui 192 ensembles musicaux à travers la France, rassemblés sur le mode de la coopérative. Lieu de réflexion, d’accompagnement des ensembles adhérents, de mutualisation d’outils administratifs et de communication, la FEVIS est ouverte aux formations dites “spécialisées”. Kezako ? C’est simple, les ensembles doivent se distinguer par un domaine propre, un répertoire de prédilection, un concept, un instrumentarium singulier et, bien entendu, être indépendants.
Et il se trouve que la région Auvergne-Rhône-Alpes regorge de ce type de candidats ! Baroque, contemporain, musique médiévale ou musiques du monde, chœur, musique de chambre : tous les genres et les tendances y sont représentés, d’où l’extrême éclectisme de ce premier festival à l’affiche pour le moins généreuse.
Durant une semaine, quatorze concerts courts (une heure environ) se succéderont au rythme infernal de deux à trois spectacles quotidiens et permettront de retrouver des formations pour la plupart bien connues du public.
En marge des festivités accueillies par la chapelle de la Trinité, deux rencontres professionnelles, accessibles à tous, auront lieu à l’hôtel de ville de Lyon et à l’Amphithéâtre de l’opéra.
La ronde des saveurs
Nous parlions d’éclectisme mais il s’agit ici quasiment d’un euphémisme tant la variété des genres et répertoires proposés dépasse ce que l’on a coutume de rencontrer dans la plupart des festivals regroupés autour d’une esthétique.
On débute avec Bach-Rothko-&-Moi, création de l’ensemble Boréades articulée autour de Suites pour violoncelle seul de Bach (interprétées par Ophélie Gaillard), d’airs a capella et d’un texte lu de Pierre-Alain Four.
Sans transition, c’est le Quatuor Debussy qui vient nous proposer un spectacle entre Orient et Occident autour de Joseph Haydn et en compagnie du percussionniste iranien Keyvan Chemirani.
Des sextuors à cordes avec La Camerata, du baroque latino-américain en compagnie de l’Ensemble Alkymia, la deuxième soirée s’achèvera par une collaboration exclusive entre l’ensemble de musique ancienne Céladon, emmené par le contre-ténor Paulin Bündgen, et l’ensemble de cuivres Odyssée. Au programme, curiosités médiévales et création pour l’ensemble hybride du compositeur contemporain Zad Moultaka.
Le grand écart est encore présent au programme de la troisième journée qui réunira l’Ensemble Orchestral Contemporain, l’Ensemble vocal Tarentule pour des pièces à cheval sur la Renaissance et le baroque, et Les Nouveaux Caractères pour un programme romain.
France baroque avec le compositeur méconnu Jean-Joseph Mouret et l’ensemble La Française, traditions d’Arménie avec Canticum Novum, un brin de théâtre musical, encore de la Renaissance grâce à Musica Nova et même les Beatles ! – réarrangés pour l’occasion pour ensemble vocal sous la houlette du chœur Spirito.
On se croirait aisément au bout de nos surprises mais c’est sans compter sur le bouquet final, placé sous le signe de la percussion, et qui réunira trois des plus importantes formations actuelles pour ces instruments (Les Percussions Claviers de Lyon, le Trio SR9 et l’ensemble TaCTuS) dans des programmes hauts en couleur comme à leur habitude.
À noter que les prix d’entrée de chaque soirée s’avèrent relativement accessibles et que des tarifs réduits ont été mis en place.
Ensemble(s) en Musique – Du lundi 2 au samedi 7 octobre, à la chapelle de la Trinité - www.lesgrandsconcerts.com
Renseignements : www.fevis.com/ensemblesenmusique2023/