Pop, rock, jazz, folk… les concerts vont résonner au théâtre antique de Fourvière en juillet. Voici le choix (très subjectif) de la rédaction de Lyon Capitale.
Birds on a Wire
Histoire d’aborder l’été en douceur, rien de tel que la soierie musicale délivrée par le duo Dom La Nena (chanteuse et violoncelliste) et Rosemary Standley (chanteuse de Moriarty, entre autres choses) depuis pas loin d’une décennie. À savoir des reprises baroques pop résolument minimalistes s’attaquant aux répertoires classiques (et modernes) aussi bien qu’aux incunables de la pop contemporaine (John Lennon, Leonard Cohen, Pink Floyd) ou aux folklores divers et variés (brésiliens, italiens…).
C’est d’une délicatesse et d’une invention absolues mêlées à des qualités d’interprètes et une alchimie entre les deux jeunes femmes qui confine au surnaturel. Le petit plus de ce concert (elles se sont souvent produites à Lyon), c’est l’accompagnement par la Maîtrise de l’Opéra, le chœur des enfants de la grande maison lyonnaise, sur des arrangements de Mike Smith. Mardi 5 juillet
Andrew Bird
Les amateurs de pop indé US ont sûrement trouvé le temps long concernant Andrew Bird. On n’avait effectivement plus beaucoup vu l’homme-orchestre de Chicago sur une scène lyonnaise depuis longtemps. C’est d’autant plus dommage que ses concerts, fait de boucles envoûtantes au violon et à la guitare et de compositions pointues, sont toujours des expériences confinant à l’hypnose. Ici d’autant plus puisque Bird a été désigné pour donner le traditionnel concert servi en compagnie de l’ONL (qui est toujours une merveille). Et doublement puisque les arrangements de cordes sont signés d’un génie en la matière, son ami Gabriel Kahane.
Mardi 12 juillet
Jeudi 14 juillet
Archie Shepp
À 85 ans, Archie Shepp est toujours d’une prime jeunesse. En témoignent sa longévité scénique et sa propension à s’acoquiner avec des jeunots. Dernièrement, avec Jason Moran, le pionnier du free jazz ayant enregistré avec le pianiste, Let my people go, un album revenu aux sources du gospel et de ses standards, qu’il a beaucoup plus approché qu’on ne le penserait. Où l’on retrouve ces classiques entrés dans l’inconscient collectif comme Go down Moses ou Sometimes I feel like a motherless child dans une ébauche d’épure qui laisse toute la place à l’organe tellurique de ce morceau d’histoire noire qu’est Archie Shepp. Il faut absolument venir prendre une leçon d’histoire avec Archie. De jouvence aussi.
Samedi 16 juillet
Agnes Obel
C’est une petite jeune femme blonde au regard transparent comme le paysage musical en compte des centaines mais celle-ci a quelque chose de particulier dans la manière qu’elle a d’envoûter son monde avec un charme glacé. Une espèce de distance qui tient en respect le folk, le jazz et la musique classique sans jamais se permettre avec ces genres la moindre familiarité. L’ensemble véhicule une sorte de grâce en demi-teinte qui a quelque chose de protestant, de kierkegaardien, jusqu’à une sorte de vertige poli. Et c’est toujours fascinant, surtout en concert.
Lundi 25 juillet