The Black Keys, Thylacine et Queens of the Stone Age... Alors que la 77e édition des Nuits de Fourvière vient de fermer ses portes, Lyon Capitale vous fait revivre ses trois soirées coup de cœur.
La 77e édition des Nuits de Fourvière s'est clôturée samedi 29 juillet en apothéose avec un concert surprise d'Indochine. L'épilogue d'une édition qui fera date sans nul doute puisqu'elle marquait le départ de Dominique Delorme à la direction du festival.
Au total, 166 000 spectateurs ont été accueillies au théâtre antique de Fourvière et sur les autres sites des Nuits. Retour en image, et souvenirs, sur quelques soirées marquantes de cette édition, entre gros rock qui tâche et improbable fusion électro-symphonique.
The Black Keys : le rock ambiance bon enfant
Lundi 3 juillet, le groupe américain The Black Keys a enflammé les travées du théâtre antique de Fourvière. Dans une ambiance bon enfant, le duo Dan Auerbach et Patrick Carney a interprété ses plus grands titres, de Lonely Boy à Weight of Love.
Mention spéciale pour le mixage son dont la grande gagnante est la guitare de Dan Auerbach, guidant le public à travers un concert maîtrisé de bout en bout. Epilogue du concert, le rappel entamé à la guitare acoustique dans une ambiance tamisée, a viré au défouloir pour un public conquis.
Queens of the Stone Age : le théâtre antique en folie
Le lendemain, toujours du rock, un peu plus méchant. Le monument inclassable, Queens of the Stone a foulé pour la première fois les planches des Nuits de Fourvière.
Le groupe californien a livré un concert à la hauteur des attentes du public, qui n'est pas resté assis plus de quelques minutes, en grande partie grâce à l'énergie et le naturel de Josh Homme qui est parvenu à créer un vrai lien avec les spectateurs. "Fuck Twitter, fuck Facebook, nous sommes ensemble ici, les seuls dans le monde à vivre ce moment", a-t-lancé (en anglais dans le texte). Go with the flow, No one knows, Song for the dead, les monuments du groupe y sont tous passés. Mention spéciale pour la première partie très réussie du groupe Coach Party qui est parvenu à accrocher le public.
Thylacine : la musique électro version symphonique
Au moment de prendre la direction du Théâtre Antique, le 24 juillet, nous avions encore en tête le voyage musical que nous avait fait vivre Thylacine un soir d’été, sept ans plus tôt, pour les 40 ans du Paleo festival à Nyon. Alors tout jeune musicien, découvert au hasard d'un chapiteau, le compositeur français nous avait impressionné en jouant sur une table de mixage inclinée face au public, avant de nous faire voyager au son des basses et de son saxophone, vestige de son passé de musicien classique. Lundi 24 juillet, devant un amphithéâtre comble alors que l'orage menaçait au loin, c’est ce passé qu’il a mis en musique avec les musiciens de l’orchestre du Conservatoire à rayonnement régional de Lyon, revisitant certains titres de son répertoire en version symphonique.
Épaulé par la talentueuse cheffe d’orchestre Uèle Lamore, dont le corps a parfois semblé se mouvoir au son des notes de ses musiciens, Thylacine, aka William Rezé, s’est aussi aventuré à réinterpréter des grands classiques à l’instar des Quatre saisons de Vivaldi devant un public conquis. Seule ombre à cette performance, la puissance des basses et des notes de musiques électroniques proposées par Thylacine qui ont parfois eu tendance à éclipser de nos oreilles le son de l’orchestre.