Les Nuits de Fourvière accueillent cette semaine une compagnie venue de Grèce qui propose en deux spectacles deux réflexions fortes sur notre monde tel qu’il va, mal.
Blitz. Le mot signifie “bombardement” en français. Sans doute ce nom a-t-il été choisi par le Blitz Theatre Group, venu d’Athènes, parce qu’ils entendent proposer dans leurs spectacles une réflexion sur le monde et sa violence plutôt que de belles histoires. L’une de leurs premières créations (Guns! Guns! Guns!) était une rétrospective du xxe siècle prenant pour axe l’idée de la révolution, des armes et s’interrogeant sur l’évolution de nos sociétés occidentales…
Un Quichotte à la Groucho Marx
Don Quixote, première des deux pièces données à Fourvière cette semaine, n’est pas la simple retranscription théâtrale des multiples péripéties du chevalier à la triste figure. En réalité, le spectacle est davantage fondé sur différents textes consacrés à Don Quichotte, écrits notamment par Groucho Marx et Dostoïevski. Malgré son esthétique réussie, d’une incontestable force visuelle, le spectacle n’est pas forcément facile d’accès, s’enfermant parfois dans un statisme exagéré. Mais les moments de grâce poétique qu’il contient méritent à eux seuls le déplacement.
Tout autant sans doute que Late Night, où l’on retrouve trois hommes et trois femmes dans une salle de bal perdue au milieu des gravats. Leur obsession est de nous offrir une danse ultime où se mêlent leurs souvenirs, les bribes de leur passé qui nous entraînent dans un voyage à travers l’Europe.