Enfant et sortilèges Insectes opéra 2016
L’Enfant et les sortilèges, de Maurice Ravel – Mise en scène Grégoire Pont © DR

Opéra, concert : les Sortilèges de Ravel et un bijou de Messiaen à Lyon

Reprise de L’Enfant et les Sortilèges de Ravel à l’opéra à partir de ce jeudi, Turangalîla de Messiaen en attendant les Circlesongs de Bobby McFerrin* à l’Auditorium. Il y aura grandement de quoi oublier la neige, si neige il y a, cette fin de semaine dans les salles lyonnaises.


Reprise de L’Enfant et les Sortilèges à l’opéra

Même recyclés à l’infini, les sortilèges de Maurice Ravel et Colette (auteure du livret) auront toujours un effet sur le public français. C’est sans doute dû à l’espièglerie de cette fantaisie lyrique hors norme qui, bien loin des opéras plan-plan, nous plonge à chaque fois dans l’univers de l’enfance, du mystère et du fantastique.

Un enfant capricieux pique sa crise et fait régner la tyrannie parmi les objets de la maison et autres animaux de compagnie… Mais la réalité bascule soudain et les innocents invisibles infligent une correction au garnement, qui en sortira grandi. Cette production de l’Opéra de Lyon est l’exacte reprise de celle donnée en 2016 au même endroit. La mise en scène offrant une large place à la vidéo n’est pas étrangère à son succès, accentuant le côté féerique de ce conte loufoque, appuyé par une partition singulière. La direction de l’orchestre et des chœurs sera cette fois assurée par Titus Engel, tandis que les solistes du studio de l’Opéra de Lyon assureront le plateau.

L’Enfant et les sortilèges – Du 14 au 19 novembre à l’opéra de Lyon


L’autre Symphonie fantastique

Quoi de plus appréciable que d’ouvrir une brochure de saison et d’y découvrir la Turangalîla Symphonie d’Olivier Messiaen ? C’est que l’œuvre – trop rarement programmée – mobilise un effectif orchestral important, auquel s’ajoute un grand piano soliste (tenu pour l’occasion par Jean-Yves Thibaudet). Sans oublier les fameuses ondes Martenot chères au compositeur – spécimen étrange à clavier de la famille des synthétiseurs et qui a la particularité de lier les notes les unes avec les autres par un glissando continu.

Petit bijou de dentelle orchestrale, la Turangalîla Symphonie est un véritable feu d’artifice de timbres, de thèmes rêveurs, d’harmonies colorées – on se souvient que Messiaen disait entendre des couleurs au travers des notes… Certainement l’une de ses œuvres les plus accessible, cette fresque en dix mouvements a tout pour plaire et la sophistication de son orchestration n’y est pas étrangère.

Turangalîla-Symphonie – Vendredi 15 novembre à 20h (concert gratuit pour les étudiants) et samedi 16 à 18h à l’Auditorium de Lyon


* Pour en savoir plus sur les Circlesongs de Bobby McFerrin (lundi à 20h à l’Auditorium), lire Les concerts de novembre à Lyon

[Articles extraits de Lyon Capitale n° 793 (novembre 2019) et du supplément Culture de rentrée (sept-déc. 2019)]

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