Les images d'Oram traduisent cette atmosphère très particulière, ses barmen tous typés, tous barrés, tous 'borderline', culture " street art ". C'est ici qu'on a créé le flair : exhibition flair et working flair. Depuis, les barmen continuent de jongler avec les bouteilles et les shakers pour la plus grande joie des filles. Une ambiance du bout du monde traduite. Oram appelle ce travail : un reportage. Mais il y a une vraie écriture, très personnelle, comme dans un fil, ça raconte une histoire.
'Je ne supporte pas la mode " confie Oram Dannreuther. Du moins le monde de la mode, ses hypocrisies, ses mesquineries, ses hiérarchies absurdes. Et pourtant elle le fascine avec ses mannequins, ses étoffes, ses vêtements, ses lumières. " Je traite les personnages comme des objets vivants ". Fashion traduit ce jeu sur la mode où le vêtement est toujours très au centre, très présent, et pourtant, est-ce bien lui le personnage principal? Oram joue avec les codes. Ceux de la publicité, il aime ses contrainte, ses mises en scène.
Né en 1984, il y a moins de 24 ans, à Montélimar. Il est franco-anglais. Il cultive le style british, mais avec un curieux mélange de fantaisie et de rigueur typiquement français. Il a rencontré la photographie dans sa ville natale, avec un professeur venu d'Arles. Il a tout appris très vite. Lors de sa dernière année de formation, à Lyon, il séchait déjà les cours pour lancer ses projets personnels. A peine sorti de l'école, il est déjà passé professionnel depuis un an. Il a réalisé un " reportage " sur la construction de la Salle 3000, suivie jour après jour jusqu'à l'inauguration. Il a participé à des happenings, à une exposition illégale à Bruxelles. A Lyon il a exposé dans l'atrium de l'Hôtel de Ville " Lieux connus et secrets de la Résistance ". Il voudrait bien partir à Londres. La mode, encore. La création. L'ambiance de la ville.
Trois galeries Lyon Cap' de photos d'Oram Dannreuther sont présentées par Lyon Capitale dans la rubrique Portfolio
Ayers Rock
Oram Dannreuther 1 et 2 (Fashion)