Gros morceau pour l’Orchestre national de Lyon et son chef Nikolaj Szeps-Znaider que cette Symphonie alpestre de Richard Strauss. Mais l’on commence à comprendre que le jeune maestro, directeur musical de l’ONL depuis 2020, n’a ni froid aux yeux ni peur des défis.
Si Richard Strauss compte parmi les plus grands symphonistes de l’histoire, il est singulier de constater qu’hormis quelques œuvres de jeunesse, il ne compte aucune réelle symphonie à son catalogue. La quasi-totalité de ses œuvres orchestrales s’en rapprochant appartiennent en effet à la catégorie des poèmes symphoniques, ce qui est aussi le cas de l’œuvre à l’affiche ici. Pourtant, par de nombreux aspects comme par le titre, Une Symphonie alpestre (mais également La Sinfonia Domestica de 1902) peut être considérée comme une symphonie davantage par ses proportions que par sa forme.
Composée de nombreuses courtes pièces descriptives et naturalistes jouées d’une seule traite, l’œuvre est une ode à la nature dans la tradition romantique. Elle décrit une randonnée jusqu’à l’arrivée au sommet à la nuit tombée.
Toute la science orchestrale de Strauss s’y exprime magnifiquement dans ce dernier poème symphonique du compositeur.
En complément de programme, le pianiste israélo-palestinien, Saleem Ashkar, interprétera le fabuleux Concerto pour piano n° 24 de W. A. Mozart.
Une Symphonie alpestre – Jeudi 31 octobre à 20 h et samedi 2 novembre à 18 h à l’Auditorium – www.auditorium-lyon.com
