Un singe en hiver d’Henri Verneuil fait l’ouverture du festival Lumière ce lundi soir à 19h45 à la halle Tony-Garnier. On y retrouvera Jean-Paul Belmondo et Jean Gabin en version restaurée et numérisée. Quoi de mieux que deux monstres sacrés du cinéma pour se mettre le pied à l’étrier ? Retour sur le programme des réjouissances de la soirée.
Voyage et ivresse
« Le Yang-tsé-Kiang, camarade, c’est des millions de mètres cubes d’or et de fleurs qui descendent vers Nankin, puis avec tout le long des villes ponton où on peut tout acheter, l’alcool de riz, les religions… les garces et l’opium » délire Albert Quentin, joué par Jean Gabin, sous le joug de l’alcool. Il est propriétaire avec sa compagne, Suzanne, de l’hôtel Stella en Normandie. Albert promet d’arrêter de boire à sa femme, lassée par ses frasques alcoolisées et ses tirades nostalgiques sur son service militaire en Chine. Promesse tenue pendant quinze ans jusqu’à l’arrivée de Gabriel Fouquet, joué par Jean-Paul Belmondo, un publicitaire en visite chez sa fille… Largement diffusé à la télévision dans les années 80, le film est l’adaptation du roman d’Antoine Blondin du même nom.
Jean-Paul Belmondo, invité spécial du festival
C’est bien aux côtés de Jean-Paul Belmondo que les 4 500 chanceux visionneront le film. Mis à l’honneur, il sera aussi présent dans les salles obscures avec le film Les tribulations d’un chinois en Chine de Philippe de Broca ou encore Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch. Si vous n’avez pas réussi à vous asseoir près de Bebel, n’abandonnez pas ! Beaucoup d’autres invités seront présents !
Une avalanche d’avant-premières
L’équipe du Festival présente la séance de ce lundi soir comme une « avant première mondiale » de la copie restaurée du film d’Henri Verneuil de 1964. Et ce n’est pas la seule. Ettore Scola, réalisateur italien, présente son hommage personnel à Federico Fellini à travers son film Che Strano Chiamarsi Frederico au Comœdia, mardi à 16h30. Mercredi est organisé une projection Avant Première destinée aux enfants de Belle et Sébastien de Nicolas Vanier à 14h30 à la Halle Tony-Garnier. Et le très attendu Le vent se lève… il faut tenter de vivre d’Hayao Miyazaki est programmé pour samedi à 19h15 à l’Institut Lumière.
Jean Gabin tonne dans Un singe en hiver : « Dis-toi bien que si quelque chose devait me manquer, ce ne serait plus le vin, ce serait l’ivresse ! ». Alors nous aussi profitons de l’ivresse, de l’exaltation cinématographique qui s’offre à nous pour cette semaine… sans modération.
---
Article issu du blog des étudiants en master Journalisme de Sciences Po Lyon, dédié au festival Lumière 2013 : Pulp My Festival