Passe-passe, de Tony Marshall

Tonie Marshall, après Vénus beauté (institut) ou France boutique, nous propose, malgré tout, une comédie plutôt classique avec, pour point de départ, la rencontre entre deux êtres que tout sépare. D'une part Darry Marzouki (Edouard Baer), prestidigitateur au chômage, la quarantaine un peu rêveuse et sévèrement désenchantée, qui pique la voiture de son beau-frère sur un coup de tête. De l'autre, Irène Montier Duval (Nathalie Baye), le sac Hermès rempli de billets verts, impliquée de bien honteuse manière dans une sombre histoire de vente d'arme entre un ministre véreux et des Coréens somme toute très sympathiques (toute ressemblance avec Christine Deviers-Joncour serait fortuite...). Le dépressif et l'emmerdeuse, tous deux en cavale, forment un duo sympathique, desservi par une volonté de trop en dire, de trop en montrer. La réalisatrice multiplie les pistes et les seconds rôles pour nous livrer, au final, une suite de situations abracadabrantes, parsemée de quelques bons mots malheureusement trop rares. Dommage ! Les intentions étaient louables, mais à trop vouloir en faire, aucune magie n'opère.

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