Critique – En salles cette semaine, le film Ping Pong Summer, réalisé par le cinéaste Michael Tully. Voyage dans l’Amérique des années 1980 avec un brin de naïveté et de nostalgie.
Ça y est, c’est l’été ! En voiture, direction l’océan, la plage et les jeux, les nouveaux amis et les flirts, sans compter le traditionnel spleen de fin de vacances. Chaque année, c’est donc la même chose. On a été habitué aux films d’été, depuis American Graffiti, Grease ou encore Krush Groove. C’est de ce dernier que Michael Tully s’est inspiré pour son quatrième film, Ping Pong Summer.
Nous sommes à l’été 1985. Radford Miracle, adolescent timide, part en vacances avec sa famille modeste : son père est policier et sa sœur végétarienne au look gothique. Direction la plage, à Ocean City, dans le Maryland. Il y rencontrera un jeune Afro-Américain, Teddy, avec qui il se lie d’amitié au Fun Hub, salle de jeux et lieu de rencontre des jeunes de la ville. Très vite, il tombe amoureux de Stacy Summers, la fille la plus populaire du quartier, mais celle-ci sort avec Lyle, un jeune homme riche et méprisant. La rivalité pour le cœur de Stacy se jouera sur une surface plane : la table de ping-pong. Radford, veste Nike sur le dos, et Lyle s’y affronteront sans cesse.
Balade au son du rock FM
Michael Tully nous plonge surtout dans une époque, celle de son enfance (il était au lycée en 1992 et a passé ses vacances à Ocean City). Dans Ping Pong Summer, il la projette dans l’univers flashy des années 1980 : lui-même se reconnaît dans le personnage de Radford. La bande originale du film est, quant à elle, remplie de hip-hop et de rock FM. Le réalisateur a aussi voulu s’imprégner de ce qu’il écoutait à l’époque dans la voiture de ses parents, comme le Top 40. Le réalisateur verse quelquefois dans la caricature, surtout durant les vingt premières minutes du film. Caricature de ces années, c’est un film mignon qui nous est proposé : l’intrigue est simple, le scénario prévisible. Fallait-il seulement en attendre plus ?
Mignon et gentillet
Malgré tout, les personnages restent très bien joués : on saluera l’interprétation de Lea Thompson (la Lorraine McFly de Retour vers le futur) qui campe ici une mère sensass’. Mention spéciale également à Susan Sarandon, qui introduit dans le film tout ce qu’il y a de dureté et de bienveillance. Enfin, premières apparitions à l’écran réussies pour Marcello Conte (Radford), Myles Massey (Teddy) et Emmi Shockey (Stacy).
Le film, s’il n’est pas révolutionnaire, reste un très bon “teen movie” : un film gentillet, aux références 80s tant cinématographiques que vestimentaires ou musicales. Un film rafraîchissant, à regarder en famille, pour se divertir pendant l’été.
Ping Pong Summer, de Michael Tully (2013, 1h32), avec Marcello Conte, Lea Thompson, John Hannah, Susan Sarandon, Emmi Shockey... En salles depuis le 16 juillet.