On vous dira ailleurs tout le bien qu’on pense du Philharmonique de Vienne, des Irlandais de Fontaines D.C. et d’un certain Yamouridis d’Australie, mais ici c’est Perry, Capuçon et Cyril (et Cyril) que l’on écoutera. Sinon, Aquaserge ?
Une moitié de Dead au Ninkasi le 13
Que les nostalgiques des grandes années (les décennies 1980 et 1990) du label 4AD, de sa musique pas comme les autres et de ses pochettes absconses se réjouissent : l’un de ses fers de lance, Brendan Perry, moitié de Dead Can Dance, fait son grand retour en solo, une configuration dans laquelle le bonhomme se montre assez rare puisqu’il dévoilera sur la scène du Ninkasi son troisième album seulement. Et encore, celui-ci ne paraîtra qu’à la fin de l’année. Double raison de venir l’applaudir au Kao le 13.
Brendan Perry – Mercredi 13 février à 19h30 au Ninkasi Kao
Aquaserge-Wassily à l’opéra le 15
Naviguant au grand large entre rock progressif, pop psychédélique et free jazz, la musique d’Aquaserge ne connaît pas vraiment de port d’attache. Les Toulousains menés par Julien Gasc (dont les albums solo sont hautement recommandables) et Benjamin Glibert en donneront une preuve supplémentaire le 15 février, dans le cadre de la programmation Underground, en s’acoquinant avec le quatuor classique qui monte, en résidence à l’opéra pour la saison 2018-2019 : le quatuor Wassily.
Aquaserge et le quatuor Wassily – Vendredi 15 février à 20h à l’amphi de l’opéra
Capuçon à l’Auditorium le 28
Souvent invité, on se réjouira de nouveau de la venue de Renaud Capuçon. D’autant que le programme paraît pour le moins alléchant… Capuçon nous gratifiera de deux concertos pour violon de J.S. Bach ainsi que du double (pour deux violons, BWV 1043) en compagnie de Giovanni Radivo, violon solo de l’orchestre aguerri au répertoire baroque.
En complément de programme, ce sont les merveilleuses Métamorphoses pour grand ensemble à cordes de Richard Strauss qui clôtureront un programme de choix dirigé par le maestro Capuçon lui-même.
Renaud Capuçon / Bach & Strauss – Jeudi 28 février à 20h à l’Auditorium
Et une bonne transe de Suisse pour finir (donc le 28 aussi)
Ressortissant d’une poignée de projets helvètes hautement indispensables (Mama Rosin, Les Frères Souchet) et patron du label défricheur Bongo Joe, Cyril Yeterian se lance dans une nouvelle aventure aux côtés d’un autre Cyril (Bondi). Cela donne Cyril Cyril, drôle de machine musicale présentée à l’opéra (Underground) le dernier jour du mois, qui met l’étrangeté de leurs instruments (banjo trafiqué, mélodéon, percussions artisanales) au service d’un projet oscillant entre l’expérimental, le traditionnel et la musique de transe. Fascinant et rassérénant.