Le Ninkasi Kao a accueilli ce dimanche soir une des source majeure du punk actuel, avec le respect dû à ces vétérans du punk festif, les Buzzcocks. Les amateurs ont en effet appprécié la qualité du son. D'aucuns se souviennent que l'année dernière, le festival les Nuits sonores n'avait pas servi leur musique de la meilleure des manières, les ampli avaient dégagé des décibels suraiguës. Pas très agréable.
Leur nom de scène est plutôt sympa à côté de celui des Sexpistols, et leurs chansons bien moins agressives. Les membres de Buzzcocks se sont donnés comme mot d'ordre de distiller de la bonne humeur. Le punk, pour eux, c'est de la pop surdopée, batterie très rythmée, soli de guitare pas compliqués, mélodie lancives chantées avec le nez pincée, c'est très anglais, et fredonnées avec entrain. Des mélodies reprises, toujours avec entrain, par un public frétillant. (Toute corrélation avec la traduction de leur nom de scène est une malencontrueuse coïncidence).
What do i get, harmony in my head, autant de tubes enchaînés à tire-larigot, pas de parlote et néanmoins beaucoup de présence et de complicité avec le public. Clins d'oeil entre deux couplets, poignée de mains entre deux chansons. Les papys punk ont alterné leurs premiers tubes et ceux d'après leur reformation, entre autre le refrain hyper connu, ever fallen in love.
Buzzcocks a su organiser le set pour que toute accalmie soit suivie d'un regain de distorsion et de claquement de caisse claire, pour secouer puis ménager le public. Avant le rappel, un solo de batterie a égayé la salle d'une couleur un brin irlandaise, n'en déplaise à ces Mancuniens. Les Buzzcocks ont joué le sourire accroché aux lèvres et ont fini leur set en buvant du champagne, et en reversant les micros.
En première partie, un groupe lyonnais, Cortona, a ouvert la soirée avec un son, punk, fils légitime d'un mariage entre le rock'n'roll et la surf, agréable et plutôt robuste.
Stéphanie Ména
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