Après deux années chahutées par la Covid, Quais du Polar, le festival lyonnais consacré au polar sous toutes ses formes, fait son retour aux sources noires. Avis à tous les passionnés de faits divers, les détectives en herbe, les boulimiques de romans policiers ou les amateurs de sensations fortes, le festival débute ce vendredi 1er avril.
Il y eut la pluie en 2021, alors que le festival avait tenté de s’installer sur les quais du Rhône au mois de juillet, pour éviter les contaminations. Une édition perturbée qui succédait à une édition “virtuelle” en 2020, forcément beaucoup moins attractive. Saloperie de Covid !
Mais deux ans après, la manifestation, une des plus populaires en Europe sur le thème du polar, reprend des couleurs, ou plutôt sa couleur, le noir. Retour aux fondamentaux donc, avec une nouvelle directrice, Hélène Fischbach (elle était déjà dans l’équipe dirigeante), qui succède à François Pirola. En espérant qu’aucun rebond épidémique ne vienne perturber la fête. Parce qu’elle promet d’être belle. Les grands axes ayant fait la réussite du festival (qui a pu accueillir près de 100 000 personnes en trois jours lors des dernières éditions “normales”) sont tous repris.
La grande fresque du polar
La gratuité. L’accès aux lieux principaux du festival, aux conférences, aux rencontres et aux animations jeunesse est gratuit.
De nombreux lieux de programmation. Outre le palais de la Bourse, où l’on retrouvera dans le grand hall l’espace librairie, la manifestation essaime dans toute l’agglomération. Avec notamment des animations dans les salons de l’hôtel de ville, à la Comédie-Odéon, à l’opéra, au théâtre des Marronniers, à la chapelle de la Trinité et le retour au Palais Bondy pour des rencontres.
Un festival inclusif et écoresponsable. On peut regretter que QDP utilise l’écriture inclusive dans son épais programme pour des questions de lisibilité, mais certainement pas que tout soit fait afin d’accueillir les personnes handicapées et pour réduire son empreinte carbone.
Toutes les déclinaisons du noir. Le polar, ce n’est pas que le roman policier. C’est aussi des films, des séries, des expos, de la musique, des pièces de théâtre et même des trouvailles gastronomiques. Toutes les déclinaisons possibles et imaginables du genre seront mises à l’honneur.
De grands thèmes porteurs. Comme chaque année, un grand thème sert de fil rouge, ou plutôt noir, à la manifestation. Ce sera cette fois-ci la ville. La ville et ses méandres, ses noirceurs, ses solitudes et ses foules. “Les villes” devrions-nous écrire puisque Villeurbanne, capitale française culturelle 2022, est étroitement associée à l’événement.
Des têtes d’affiche locales, nationales et internationales. De prestigieux auteurs venus de tous les pays sont attendus. Grandes stars de cette édition : l’Américain Harlan Coben et l’Écossais Irvine Welsh (auteur de Trainspotting). Mais il y aura aussi tout un bataillon d’écrivains français passionnants tels Tanguy Viel, Jérôme Leroy ou Philippe Jaenada. Ainsi qu’une autrice de thrillers désormais établie à Lyon, Pétronille Rostagnat.
La traditionnelle “Grande Enquête”. Événement fédérateur s’il en est, la Grande Enquête de 2022 s’intitule “20 000 lieues sous la ville”. Elle proposera une haletante exploration urbaine, entre Lyon et Villeurbanne.
Depuis le début de la semaine Lyon Capitale vous présente quelques auteurs de Quai du Polar, des articles à retrouver ci-dessous.
- Quais du Polar : David Peace, les stigmates du Japon d’après-guerre
- Quais du Polar : Craig Johnson, écrivain prolixe
- Quais du Polar : Tanguy Viel, intrigues et ellipses
- Quais du Polar : Pétronille Rostagnat, locale de l’étape
- Quais du Polar : Leroy du suspense
- Quais du Polar : Harlan Coben est là, dis-le à tout le monde !
Festival Quais du Polar – 18e édition – Du 1er au 3 avril au palais de la Bourse, Lyon 2e