À l'approche du festival consacré au polar qui se déroule du 1er au 3 avril, Lyon Capitale vous propose un focus sur l'un des auteurs invités.
Tanguy Viel
Tanguy Viel fait partie de ces auteurs largement inclassables dont Quais du Polar aime à saupoudrer une programmation qui apprécie d’empiéter sur les frontières.
Ni tout à fait polardeux ni vraiment auteur de littérature blanche (il est pourtant publié depuis toujours chez Minuit, éditeur particulièrement attaché à la forme), le Brestois navigue dans une zone grise qui est aussi celle, parfois presque chabrolienne, des villes de province et de leurs scories sociales et politiques (les inégalités, la veulerie des politiques, les escrocs à la petite semaine).
Tout en maniant l’art des intrigues tortueuses avec un art consommé de l’ellipse emprunté au cinéma, de phrases qui s’enroulent sur elles-mêmes et un humour en demi-teinte tout à fait délicieux.
C’est notamment le cas dans ses deux derniers ouvrages, deux coups de maître, Article 353 du Code pénal et La Fille qu’on appelle, deux histoires de vengeance de “petits” qui font largement écho à la France des Gilets jaunes. Et qui sont deux portes d’entrée idéales.
Festival Quais du Polar – 18e édition – Du 1er au 3 avril au palais de la Bourse, Lyon 2e