Le théâtre a-t-il renoncé à sa fonction politique ? Réponse ce mois-ci dans les salles lyonnaises.
Faire de la politique est l’une des fonctions originelles du théâtre. Toutes les tragédies grecques en témoignent. Pour autant, le temps du théâtre engagé, de l’agit-prop des années 1970 paraît définitivement enterré, enfoui profondément avec ses excès didactiques et sa naïveté manichéenne. L’heure actuelle tend plutôt à rendre compte de la complexité du monde, à dévoiler les enjeux cachés sous des apparences trompeuses. Notamment, sur les scènes lyonnaises en novembre :
• Le langage du marketing et des politiciens, dans Le Guide du démocrate de Simon Delétang – aux Ateliers, du 13 novembre au 6 décembre.
• La révolte, dans Time for outrage (Lalla/Communiqué n° 10), de Jean-Philippe Albizzati, sur des textes de Didier-Georges Gabily et de Samuel Gallet – au Toboggan de Décines les 15 et 16 novembre.
• L’hystérie du monde de la finance, dans 15% de Bruno Meyssat – aux Subsistances, dans le cadre du festival Mode d’emploi, du 21 au 23 novembre.
• La crise américaine, dans T.I.N.A. There is no alternative de Simon Grangeat – au théâtre Théo-Argence de Saint-Priest les 29 et 30 novembre, repris au Nouveau Théâtre du 8e du 12 au 19 décembre.
• La crise financière, au miroir de l’Antiquité, dans Ploutos Indoor de Gilles Chabrier, également au théâtre Théo-Argence, le 30 novembre.