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Photo d’illustration. © Charlotte Santana

Quand Lyon avait un cadran solaire géant dans son centre-ville

Histoire de Lyon - En mars 1856, la première pierre du palais du commerce est posée à Lyon, juste à côté d'une colonne de 20 mètres, un cadran solaire géant.

Les archives municipales de Lyon viennent de dévoiler une photo du chantier du Palais du commerce de Lyon en 1856. On peut y voir une colonne gigantesque encore debout qui n'a pas manqué d'interroger certains internautes. Il s'agissait d'une méridienne, un cadran solaire géant.

 

Sur la façade de l'Opéra de Lyon, huit muses sont présentes depuis 1863, mais il en manque une : Uranie. Hasard de l’histoire, il y a pourtant eu une statue d’Uranie à Lyon. Mais elle n’a rien à voir avec l’opéra. Elle a été érigée bien avant la construction du Grand Théâtre (futur opéra).

Au XVIIIe siècle, Lyon a cédé à la mode des méridiennes géantes, ces instruments qui permettent de marquer précisément le midi solaire. De 1765 à 1770, la ville a donc fait construire une colonne géante place des Cordeliers. À son sommet, une statue d’Uranie, emplacement tout trouvé pour celle qui symbolise l’astronomie. La Revue du Lyonnais de 1863 en fournit une description précise : “Le style fixé dans la main de la statue d’Uranie se terminait par une plaque percée qui, à chaque midi vrai, venait coïncider avec la méridienne de la colonne.

Cette même colonne faisait plus de 20 mètres de haut, dans le style dorique. Lors de la révolte des canuts de 1834, elle devient un point important à capturer, les insurgés la tiennent pendant plusieurs jours. Le 9 avril 1849, pour rendre hommage à cette révolte, la colonne est recouverte de drap noir et des drapeaux tricolores la pavoisent pendant qu’une cérémonie est organisée à ses pieds. Avec les affres du temps, d’autant que la statue est parfois utilisée comme support, la tête d’Uranie se détache au milieu du xixe siècle pour se briser sur le sol. Certaines sources relatent que l’incident se serait déroulé ce même 9 avril, alors qu’un drapeau rouge y était attaché. Pour La Revue du Lyonnais, “la chute de la tête d’Uranie était d’un triste augure pour la colonne, condamnée d’avance in petto par les régénérateurs contemporains”. En 1858, la colonne est détruite, tout comme le reste de la statue, qui n’a plus de tête depuis neuf ans.

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