De la mission commandée il y a six mois par la ministre de la culture, Françoise Nyssen, Erik Orsenna rendit une ribambelle de propositions en vue de remuer les bibliothèques françaises. Côté Lyon, les centres de lecture se disent “enchantés” par l’initiative.
Françoise Nyssen en avait fait un de ses chevaux de bataille : la bibliothèque française doit retrouver sa place au sein de l’Hexagone, telle une église au centre de son village. Mardi, Erik Orsenna, nommé “ambassadeur de la lecture” par la ministre de la Culture, a rendu son rapport sur les bibliothèques françaises. Dans celui-ci, l’académicien préconise des horaires étendus dans les centres de lecture : un minima de 50 heures pour les bibliothèques publiques aux communes dépassant les 100 000 habitants. Sur ce point, Gilles Eboli, directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon, est ravi, “nous sommes très heureux que la question des bibliothèques concerne les plus haut placés”.
Déjà depuis septembre, les centres de lecture lyonnais se préparaient à de nouvelles mesures, d’où la conception de scénarios théoriques. “L’objectif maintenant est d’étudier de manière approfondie ces propositions, sachant qu’elles n'impliqueront pas forcément un dimanche ouvert [le directeur mentionne des fermetures plus tardives notamment].” Toujours est-il, Gilles Eboli précise que les nouveaux dispositifs doivent concilier les questions de budget – 8 millions sont sollicités pour l’entreprise – et les ressources humaines. “Les agents ne doivent pas être négativement impactés par la refonte”, pondère le directeur. Culminant à 44 heures d’ouverture hebdomadaire, les centres lyonnais vont donc devoir débloquer 6 heures, pour convenir aux requis du rapport Orsenna.