L’auteur algérien Boualem Sansal sera très présent à Lyon cette année. Invité en mars de la Fête du livre de Bron et en mai des Assises du roman, il est aussi en résidence au théâtre des Asphodèles, qui propose à ses lecteurs de le rencontrer ce jeudi.
Nous vous l’annoncions dans notre supplément Culture* fin décembre, l’écrivain algérien Boualem Sansal fait partie des nombreux invités de la Fête du livre de Bron 2016 (du 4 au 6 mars) et des 10es Assises du roman (du 23 au 29 mai). Mais les lecteurs lyonnais peuvent le rencontrer dès ce jeudi, grâce à une initiative de la compagnie des Asphodèles. Le théâtre dirigé par Thierry Auzer accueille en effet en résidence l’auteur de 2084 – La Fin du monde, paru à la rentrée, qu’il adapte lui-même pour la scène.
Ce projet collectif implique également Luca Franceschi (mise en scène), le chorégraphe Mourad Merzouki et le champion de beatbox Tiko.
100 ans après Orwell
Boualem Sansal s’est depuis longtemps fait connaître pour ses positions à la fois radicales et courageuses contre l’obscurantisme islamiste. Cet aveuglement qu’il a vu grandir dans son pays et dont il redoute l’emprise grandissante en France.
Sans précautions oratoires, Boualem Sansal n’hésite d’ailleurs pas à qualifier les positions françaises devant l’intégrisme de laxistes. Et il invite à une plus grande fermeté devant les montées communautaristes.
Dans son dernier roman, longtemps donné favori pour le Goncourt (avant que Mathias Énard ne rafle la mise), il imagine la vie en 2084 : la barbarie a gagné, les livres et tout ce qui faisait notre culture ont disparu au profit d’un régime ultrareligieux et hiérarchisé.
La référence à George Orwell est assumée, et 2084 n’a pas à rougir de la comparaison avec l’œuvre phare de l’écrivain anglais.