Après avoir longtemps codirigé Les Célestins avec Claudia Stavisky, Pierre-Yves Lenoir est désormais seul aux manettes du théâtre sang et or.
Avec 307 levers de rideaux, 44 spectacles (dont 6 créations) prévus pour la saison prochaine, Les Célestins retrouvent un rythme soutenu de programmation. Signe que le théâtre municipal reste bien aidé et accompagné aussi, de plus en plus, par de généreux mécènes. Une situation enviable dans le paysage théâtral (et culturel) actuel. Qui l’a incité à développer des partenariats avec d’autres structures (TNP, Nuits de Fourvière, théâtre de la Croix-Rousse, Radiant, festival Sens Interdits, etc.). Signalons également que Les Célestins jouissent désormais d’une nouvelle identité graphique (grâce aux superbes photos d’Elise Toïdé), d’un nouveau logo et d’un nouveau site internet.
Une saison placée sous le signe de l’inattendu
Autre nouveauté, “Les samedis Célestins” proposeront un samedi par mois, ateliers, rencontres, projections, concerts en lien avec la programmation.
Cette saison placée sous le signe de l’inattendu n’empêchera pas, bien au contraire, de retrouver les “artistes associés”. Ainsi, Christian Hecq et Valérie Lesort, qui nous avaient enchantés avec leur adaptation scénique de Vingt Mille Lieues sous les mers, mettront en scène Les Sœurs Hilton (du 19 au 29 septembre) un spectacle sur des sœurs siamoises qui nous plongera dans un univers de cabaret.
Louis Arene et Lionel Lingelser, du Munstrum Théâtre, créeront un Makbeth (du 10 au 18 avril 2025), inspiré du Macbeth de Shakespeare, à leur manière, iconoclaste et explosive.
Parmi les grands noms de la scène théâtrale actuelle, on verra aux Célestins la reprise du spectacle mythique de Joël Pommerat, La Réunification des deux Corées. Mais ce sera en janvier 2025… D’ici là nous pourrons apprécier Re Chicchinella (du 9 au 13 octobre), une nouvelle adaptation théâtrale d’un conte populaire, par l’Italienne Emma Dante. Ou encore, un autre grand nom du théâtre mais aussi un grand ami de Pierre-Yves Lenoir, Alain Françon, qui mettra en scène Les Fausses Confidences (du 6 au 17 novembre) de Marivaux.
Enfin citons deux ex-directeurs du théâtre du Point-du-Jour attendus aux Célestins lors de ce premier trimestre : Michel Raskine (également programmé à la Croix-Rousse au même moment) qui interprétera et mettra en scène un texte écrit sur lui et pour lui par Marie Dilasser : La Chambre rouge (fantaisie) (du 18 au 29 septembre). Tandis que Gwenaël Morin s’attaquera au Songe (du 11 au 15 décembre) de Shakespeare, une occasion précieuse de retrouver sa manière singulière et passionnante, brute de décoffrage, de monter de grands classiques.
J espère que le théâtre des celestins va enfin avoir une programmation plus variée et se rappeler aussi qu il y a des lyonnais qui font des choses intéressantes