Après l’excellente saison passée, pas question de renoncer aux grands spectacles à l'abondante distribution. Mais le TNP veut aussi proposer des productions moins onéreuses et conçues pour une plus longue durée de représentation.
“Le TNP n’est pas une maison riche”, a rappelé Jean Bellorini, son directeur, lors de la présentation à la presse de la prochaine saison.
Si l’institution villeurbannaise n’a pas été aussi touchée que le TNG (dont elle s’est déclarée “complètement solidaire”) par le retrait des subsides régionaux, c’est tout de même une perte de 150 000 euros qui frappe le TNP !
Ce qui constitue pour le plus grand théâtre public dans la métropole une injonction de plus à “repenser les modèles actuels et à tenir sans renoncer”.
Pour cette saison 2023-2024, intitulée “Il était une fois, c’est tout”, une réflexion a été menée afin de présenter des spectacles écoresponsables. Le TNP montrera l’exemple en faisant tourner à plein son atelier de décors et costumes.
Et en proposant des productions moins onéreuses et conçues pour une plus longue durée de représentation. “Il ne doit pas y avoir d’obsolescence programmée des spectacles. Il s’agit de créer moins mais mieux”, a garanti Jean Bellorini.
Le TNP continuera donc de nous offrir 50 % de créations maison. Le patron donne l’exemple en reprenant l’un de ses premiers spectacles, conçu il y a quinze ans, Tempête sous un crâne, d’après Les Misérables de Victor Hugo (du 14 au 30 septembre).
Toutefois, après l’excellente saison passée, avec 90 % de taux de remplissage, pas question de renoncer aux propositions spectaculaires intégrant de pléthoriques distributions. En témoigne la venue d’Olivier Py, avec une fresque qui durera pas moins de onze heures, Ma Jeunesse exaltée (les 25 et 26 novembre).
La Biennale de la danse en ouverture
Le TNP maintient aussi ses liens étroits avec de grands événements. L’ouverture de saison se fera avec la Biennale de la danse en septembre (Nos Matins intérieurs du collectif Petit Travers, S62°58’, W60°39’ de Peeping Tom et Age of Content de (La)Horde). Et il accueillera également 1,8 M du Russe Ivan Viripaev dans le cadre du festival Sens Interdits (les 19 et 20 octobre).
Le TNP renouvelle sa fidélité à François Hien, artiste associé depuis la saison dernière, avec sa compagnie L’Harmonie Communale.
On reverra avec plaisir la pièce dont il est coauteur avec Jérôme Cochet, Mort d’une montagne, spectacle à la fois haletant et inquiétant qui nous met face aux conséquences du dérèglement climatique en haute altitude.
Et l’on a hâte de découvrir sa prochaine création, Éducation nationale, une pièce qui s’inspire d’un séjour de plusieurs mois dans un lycée villeurbannais. Mais ce sera en janvier 2024.
Les Célestins feraient bien de faire pareil!!!
Et de proposer des spectacles accessibles !