Les Faux British © Paul Bourdrel

Reprise des Faux British à la Comédie-Odéon : un vrai bijou burlesque !

La comédie du trio anglais, Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields, Les Faux British, est définitivement rentrée dans les plus grands succès de la Comédie-Odéon.

Le spectacle, adapté en français par Gwen Aduh et Miren Pradier, mis en scène par Gwen Aduh et joué par une –excellente – distribution lyonnaise, a été maintes fois repris, toujours avec le même succès. À tel point que ce sont plus de 25 000 spectateurs qui ont vu la pièce à l’Odéon ! Et ça va continuer, puisque après une âpre négociation avec les auteurs anglais pour prolonger les droits, le spectacle fait l’objet d’une nouvelle longue série de représentations du 10 octobre au 13 janvier.

Petit chef-d’œuvre burlesque

Pour l’anecdote, la pièce originale écrite en 2013 par le trio de vrais Britanniques ne s’appelait pas Les Faux British mais The play that goes wrong, la pièce qui va de travers… Gwen Aduh et Miren Pradier l’ont rebaptisée Les Faux British. Mais qu’importe le titre ! Le spectacle est un vrai petit chef-d’œuvre burlesque, digne des Monty Python.

On rit à perdre haleine du début à la fin. Le pitch ? Une bande de copains, auteurs de polar sans grand succès, se retrouvent pour présenter une pièce qu’ils ont dénichée on ne sait où ; mais qu’ils n’hésitent pas à attribuer à Conan Doyle. Ils sont d’ailleurs tellement persuadés de la qualité du texte qu’ils ont décidé d’en faire une représentation publique…

Catastrophes imprévues

Hélas, bien évidemment, la pièce, sous ses airs de thriller théâtral, est une imbitable daube. Et, quand le moment est venu de l’interpréter, ils se révèlent tous de piètres comédiens. Comme si ça ne suffisait pas, le décor menace de s’écrouler (menace qui sera mise à exécution), les objets ne sont pas à leur place et des catastrophes imprévues viennent sans cesse perturber la soirée.

On assiste, médusés, au naufrage. Tout en se tenant les côtes. Il faut dire que les vrais faux comédiens ne ménagent pas leurs efforts pour paraître mauvais. Prouvant là combien ils sont excellents. À l’image d’un Jean-Rémi Chaize, irrésistible complice de Marc Gelas, impeccablement ridicule dans son rôle de faux Sherlock Holmes.

Mais il faudrait citer toute la troupe, notamment sa partie féminine : Karine Martin-Prevel et Ségolène Stock qui se disputent âprement l’unique personnage de femme. Sans oublier la mise en scène au rythme endiablé de Gwen Aduh dans le décor explosif conçu par Michel Mugnier.


Les Faux British – Du 10 octobre au 13 janvier à la Comédie-Odéon

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