Nommé à la direction de l’Opéra de Lyon où il succédera à Serge Dorny en 2021, le metteur en scène Richard Brunel est encore à la tête de la Comédie de Valence. À ce titre, il présente cette semaine à Lyon “Otages”, de Nina Bouraoui. Entretien à double focale.
Lyon Capitale : Il s’en est fallu de peu que votre dossier de candidature à la direction du TNP soit retenu. Et c’est finalement à la direction de l’opéra que vous êtes nommé… Richard Brunel : Lorsque je regarde mon parcours, ce sont dix-huit mises en scène d’opéra en France et à l’étranger, concernant aussi bien des œuvres du répertoire que de création. J’ai une connaissance du milieu, aussi bien des artistes, des musiciens que des producteurs européens. Mais ce qui a été déterminant, c’est le dialogue avec de grands directeurs d’opéra tels Bernard Foccroule, directeur du festival d’Aix-en-Provence, Serge Dorny de l’Opéra de Lyon et Peter de Caluwe, patron de la Monnaie de Bruxelles. Ils m’ont encouragé, persuadé que je pouvais amener un nouveau regard. L’opéra de Lyon, j’y ai fait cinq spectacles, avec la maîtrise, le studio, l’orchestre… J’ai invité plusieurs fois l’Opéra de Lyon à Valence. Dans mes années de formation, les grands metteurs en scène de théâtre que j’ai côtoyés étaient, ou sont encore, de grands metteurs en scène d’opéra : Patrice Chéreau, Bob Wilson, Peter Stein… Il ne faut jamais oublier que l’opéra c’est du théâtre en musique. Et j’aime la musique ! Mais je n’aurais pas été candidat à un autre opéra que Lyon. J’y ai des liens privilégiés avec le public, les équipes artistique et administrative. Je trouve le bilan de Serge Dorny exceptionnel. Ce qui me donne envie de m’inscrire dans sa continuité, dans l’excellence artistique et la reconnaissance internationale. Qu’est-ce qui a joué en votre faveur ?
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