La Maison de la danse accueille cette semaine une grande compagnie classique, l’Eifman Ballet de Saint-Pétersbourg, dirigé par le Russe Boris Eifman.
Chorégraphe en rupture avec les règles strictes de l’académisme russe, Eifman impose son indépendance et un style qui, plus que les codes, recherche l’intensité dramatique de la danse. Il y a fort à parier que cette pièce sera grandiose car elle explore la relation entre Auguste Rodin et Camille Claudel, l’histoire de deux artistes reliés par le drame, la passion, le désespoir, les luttes, la jalousie artistique qui mèneront à la folie.
Eifman se sert du langage du corps pour exprimer les sentiments qu’ils ont pu graver dans le marbre et le bronze de leurs sculptures, pour transformer et transcrire tout ce qui a été figé dans un flot sensuel de mouvements redonnant vie à la puissance créatrice des protagonistes.