Artiste aussi sombre qu’onirique, organisateur de soirées fantasques et directeur artistique de la galerie en ligne Pandor’art, Rodolphe Bessey et son corps imposant auquel il n’épargne aucune mise en scène est sans doute le meilleur connaisseur des différentes facettes de l’underground lyonnais. À celui qui s’accroche fermement à son débit mitraillette, cet hypermnésique ouvre les portes des univers qu’il a côtoyés dans ces soirées où il aime mélanger la bonne société déjantée et toutes les formes possibles de culture, des plus officielles aux plus souterraines, sans renier une prédilection pour le fantastique et la culture geek.
Lyon Capitale : Êtes-vous une grande gueule ? Rodolphe Bessey : Je suis polyvalent, exubérant et j’ai envie d’être partout. Je suis un militant de la poésie et du meilleur de l’humain. Pour medium, j’utilise l’art et tout ce qu’il y a de plus grand. Qu’est-ce qui vous motive ? Je veux donner à tous la possibilité de s’exprimer parce que aujourd’hui on s’autocensure. On ne peut plus dire “noir” ou “gay”. Moi, je suis pour qu’on appelle les choses par leur nom dans la mesure où on a le droit de s’exprimer et d’échanger. C’est aussi pour ça que je me suis remis à faire des événements. Je pense qu’on a le droit de rire et d’être irrévérencieux. À trop vouloir ne pas être raciste on stigmatise. Les gens n’osent pas me dire que je suis gros, alors que je le suis, même si ça me fait chier.Il vous reste 87 % de l'article à lire.
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