Depuis 1828, les artisans de Piano Baruth travaillent cet instrument de musique de haute précision. Après avoir remporté quatre prix lors d’Expositions universelles, l’enseigne, à l’origine fabrique de piano, s’est aujourd’hui spécialisée dans la réparation et l’accordage.
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour eux ça veut dire beaucoup. Chaque note, chaque son, chaque toucher, c’est tout un univers de nuances musicales qui se développe dans leur esprit. Vous entendez une note, eux perçoivent une mécanique bien entretenue ou, au contraire, une pièce défectueuse rompant la magie de ces instruments mystérieux. Tout à la fois massif et élancé, pouvant invoquer les fureurs d’une tempête comme la grâce la plus délicate, tantôt allègre, tantôt mélancolique, le piano n’a pas de secret pour eux. En clair : les frères Pascal et Serge Millioz, aux manettes du magasin Piano Baruth, sont des orfèvres de la musique. Accordeurs et réparateurs de piano tous les deux, comme leur père, c’est à eux que revient la tâche de débusquer les fausses notes, l’accent juste et, finalement, l’harmonie de ces instruments complexes. Un travail d’orfèvre puisqu’un simple piano peut compter jusqu’à 5 000 pièces différentes, réglées au dixième de millimètre.
S’ils travaillent d’abord avec leurs oreilles, ces artisans musiciens usent donc aussi de leurs mains pour monter, bien souvent démonter, et finalement raccommoder les pianos des Lyonnais notamment. Héritiers d’une longue tradition, ils font perdurer aujourd’hui un savoir-faire acquis à travers le temps de cette illustre maison née en 1828. C’est d’ailleurs le plus ancien magasin de piano de la ville. Fort de ces deux siècles de musique, Piano Baruth s’est vu confier la centaine de pianos que possède le Conservatoire supérieur de musique de Lyon. Une démarche répétée par l’Opéra de Lyon et d’innombrables particuliers dont certains grands noms de la ville telle la famille de Gérard Collomb. Il faut dire que le pedigree de la boutique impressionne. Au XIXe siècle, les facteurs de piano lyonnais ont ainsi remporté quatre prix lors de quatre Expositions universelles différentes (1878, 1889, 1894, 1900), dont une médaille d’or. Installé rue Constantine, dans le 1er arrondissement, à deux pas de la Saône et de la place des Terreaux, le charme opère toujours derrière les grandes baies vitrées de ce magasin distingué.
1828-1835 : Une ouverture soutenue par la popularité du piano
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