Présentée dans trois espaces au fort de Vaise, l'exposition-spectacle d'Émilie Tolot propose l'association de sculptures et de film d’animation à travers des boîtes noires.
Fille d’un architecte et d’une dessinatrice, Emilie Tolot commence la sculpture à 15 ans avant de réussir sa maîtrise d’histoire de l’art à l’université Lyon 2. Influencée aussi bien par le travail de Camille Claudel que par celui d’Ousmane Sow, elle poursuit un chemin fait de rencontres et d’expériences qui l’initient au modelage, au dessin au fusain, à la restauration d’objets d’art et à la réalisation de bronzes.
Peu à peu, la notion de mouvement se pose au centre de son travail et lui fait rencontrer Mourad Merzouki avec lequel elle collabore régulièrement. Autour de ses spectacles, elle réalise des dessins, des sculptures ainsi qu’un film de sculptures animées le représentant avec ses danseurs. Pour réaliser ses films, Emilie Tolot utilise la technique appelée stop motion et s’arme d’une incroyable patience : “Je pars d’un bloc de plasticine (pâte à modeler), dit-elle, et je crée une sculpture pour chaque avancée de mouvement. Pour réaliser une seconde de film d’animation il faut 15 images et cela représente une journée de travail. Chaque image correspond ainsi à une position de la sculpture qui est photographiée et assemblée dans un film. Sans aucun trucage, ni artifice de montage.”
Présentée dans trois espaces au fort de Vaise, son exposition contient douze boîtes noires, chacune étant constituée de sculptures figées avec en fond de scène un film d’où émergent des corps en mouvement, le tout racontant une histoire. Le 20 octobre, elle réalisera une performance, sculptant en direct avec le danseur Rolando Rocha et le violoniste, Jean Lardanchet. D’autres projets sont à venir, notamment un film d’animation de 50 minutes. À découvrir donc !