Sébastien Tellier, le Chabal de l'électro

The true story is en fait que Divine est une chanson que j'ai composé pour mon album Sexuality. C'est un clin d'œil aux Beach Boys. Et puis on est venu me chercher pour faire l'Eurovision et là s'en suit toute une polémique. Mais en fait, I don't care about that. It's my problem, it was my song and, after that, j'ai essayé de la traduire en français, mais ça ne valait pas l'originale.

Comment se manifeste l'effet Eurovision?
On me reconnaît beaucoup plus dans la rue. Cela m'a donné une plus grande notoriété. J'ai tout fait dans le cercle underground, j'y étais très mal à l'aise. C'est un monde où tout est analysé. Le côté populaire de la musique est bien plus simple. On se pose juste la question " J'aime ? J'aime pas ? " Alors que dans l'art underground, tout est disséqué : " Est-ce que ce sont des synthés des années 70 ou 80 ? ". Tout ça commençait à m'étouffer. Il y a des débats qui ne servent à rien. Moi j'ai une technique de vie, c'est de me laisser aller. Ce que je conseille à tout le monde !

Que faisiez-vous avant de faire de la musique ?
J'étais terrassier au stade de France. J'ai travaillé dans des entrepôts de machine à laver, des usines qui fabriquaient des robots... A cette époque, je voulais faire de la musique et j'étais frustré dans la journée de ne pas pouvoir en faire. Et quand je rentrais chez moi, c'était une immense explosion de bonheur ! Maintenant, quand je me lève, je peux directement jouer du piano. C'est super, mais il n'y a plus ce coté magique créé par la frustration.

Quels sont les ingrédients pour faire un bon titre ?
Il faut de toute façon que ce soit efficace. Ce qui compte dans la musique ce n'est pas le style ou les instruments, c'est la force émotionnelle d'un morceau. Cela ne va pas au delà.

Quelle a été votre source d'inspiration pour votre dernier album Sexuality ?
Je me suis inspiré de mes fantasmes sexuels qui sont très riches. Quand on parle de sexe, on n'a pas besoin de s'inspirer de bouquins ou de magazines. La musique sexuelle c'est un truc qu'il faut vivre soi-même et que l'on ne doit pas apprendre. Il faut créer son propre chemin. D'après le message de l'album, pour être un grand lover et un très bon amant, il faut être tendre...
Quels sont vos surnoms ?
Au début c'était Jésus. Depuis la coupe du monde de rugby c'est Chabal. Ca ne me dérange pas, je l'aime bien. Comme je dis toujours : " Mieux vaut avoir la tête de Chabal que celle de Pujadas ! "

Propos recueillis par Thomas Coudert et Thomas Bernardi

Sébastien Tellier à l'Eurovision, le 24 mai en direct de Belgrade. www.sebastientellier.com

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