Soirée Bee Night au Kao

Des quelques artistes estampillés Bee, il y a du bon (Cosmo70) et du moins bon (Noone).

Noone ou l'art d'en mettre plein la vue
En misant principalement sur des " boom boom " intempestifs (Fatchococake), et des " pili-pili-tchak-tchak " destructeurs de tympan, l'album de Noone, Grenadine, déçoit. Parmi des créations parfaitement calibrées, Noone compose plusieurs extraits volontairement kitsch (on espère), idéals pour une soirée patinoire (mais qui va à la patinoire de nos jours ?) ou tout juste bons pour servir d'ambiance sonore à un jeu vidéo d'aventure. Déconcertants.

Pourtant, l'artiste lyonnais brille dans cette approche ludique et enfantine faite de l'expérimentation électro (Cut me more, 4 ans, Lactose). Par ces quelques titres bien sentis, Noone explore une facette de l'électro encore méconnue : récréatif mais authentique. Un univers à lui, qu'il s'approprie à l'envi, Noone n'hésite alors pas à grossir le trait, quitte à rendre sa musique un brin " too much ". Ou " sur-mesure " pour les férus de l'électro pur et dur.
Noone, une simple affaire de goût. A juger définitivement sur scène, ce samedi.

Cosmo 70 en direct de l'espace
Un duo d'artistes à apprivoiser mais une fois le domptage réalisé, il n'y a plus qu'à savourer. Parfois onirique (The Hole, The Passer), parfois ravageur (No Return, Inside Tree), l'univers de Cosmo 70 redonne à l'électro ses lettres de noblesse.

Nuisances mesurées et mécaniques rythmées, le premier album de Cosmo 70, Voices, sorti l'an passé, emporte et déchaîne.
Un sentiment d'euphorie, virevoltant, à découvrir sur scène, durant cette nuit électro de premier choix.

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