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© Tim Douet

Sophie Divry en lice pour le prix Médicis

La Lyonnaise Sophie Divry fait partie des 15 auteurs français retenus par les jurés du prix Médicis dans leur première liste. Le Diable sortira-t-il de la salle de bains le 5 novembre ?

“On ne peut pas avoir le nez collé sur les sorties [de tous les livres], il y en a tellement !” s’exclamait Sophie Divry dans Lyon Capitale fin août. Visiblement, cette profusion n’a pas empêché les jurés du prix Médicis de remarquer le sien : Quand le Diable sortit de la salle de bains, paru aux éditions Noir sur Blanc en août. Ils viennent en effet de le sélectionner dans leur première liste pour le prix qui sera remis le 5 novembre.

“Témoigner de la dèche”

Après MA, sa Bovary de lotissement dans La Condition pavillonnaire, l’auteure lyonnaise met en scène dans Quand le diable… une certaine Sophie, “os à ronger” pour des journalistes friands de révélations autobiographiques. Mais surtout l’occasion pour Sophie Divry d’écrire sur la pauvreté, “très peu traitée en littérature, où l’on croise plus souvent des expériences de riches ou d’artistes”. “C’était important de témoigner aussi de la dèche, qui est une expérience humaine très éprouvante, et malheureusement assez courante”, ajoute-t-elle.

“La littérature, c’est pour préparer la vie”

En attendant de savoir si Sophie Divry sera choisie pour succéder à Antoine Volodine (prix Médicis 2014), découvrez ses livres de chevet, son avis tranché sur Houellebecq ou Hemingway et ses remarques non moins acérées sur la vie lyonnaise dans l’entretien “Grande Gueule” de notre mensuel de septembre, dont sont tirées toutes les citations ci-dessus. Et si vous voulez lui faire plaisir, offrez Quand le Diable sortit de la salle de bains à des lycéennes, car “la littérature, c’est pour préparer la vie”, revendique celle qui “aimerait être lue par des jeunes et non par une élite” – comme celle qui surveille les prix littéraires ?

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