© Claude Badée
Sea Girls / La Revue.
Pour la période des fêtes, le théâtre municipal joue la carte du spectacle joyeux, à voir en famille. Avec de drôles de Girls et un poète-acrobate.
Quand nombre de salles lyonnaises ferment cette semaine pour ne rouvrir qu’en janvier, le théâtre des Célestins reste ouvert. Premier bon point. À son affiche, deux spectacles dont l’esprit festif n’entame en rien la qualité artistique. Deuxième bon point, gagnant.
Paillettes anti-désespoir
Sea Girls, le spectacle de cabaret mis en scène par Philippe Nicolle, nous confronte à une troupe de quatre femmes charmantes et drôles (Agnès Pat’, Judith Rémy, Prunella Rivière et Delphine Simon). Elles relèvent le défi qui consiste à rester sexy après plus de vingt ans de métier, de danse et de chant, assumant le mal aux pieds à force de porter des talons ou de faire des claquettes, aussi bien que la difficulté à rentrer dans leurs longues robes fendues. Au programme : strass, paillettes, champagne, tours de magie et pitreries. Tout ce qu’il faut pour, affirment-elles, “tordre le désespoir ambiant”.
Émoti-clown
Lutter contre la morosité est aussi dans l’optique du second spectacle à l’affiche aux Célestins : Circus Incognitus, un “one man circus” entièrement muet de Jamie Adkins, qui a rencontré le succès sur les plus grandes scènes internationales. Ce spectacle décalé emprunte à l’art du clown aussi bien qu’au fil de fer ou au jonglage. Adkins est un poète autant qu’un acrobate, qui utilise sur scène tout un bric-à-brac – chaise, échelle, valise, bretelles, corde, raquette de ping-pong… Autant de prétextes pour jongler avec nos émotions et créer des situations périlleuses.