Philippe Faure a reçu un dernier hommage de ses proches et de la ville de Lyon. Durant la cérémonie qui s'est tenue à l'église Saint-Paul ce jeudi 22 juillet, les Lyonnais ont adressé un dernier au revoir au Clown Blanc.
Les Lyonnais se sont rassemblés pour un dernier hommage / © Laurent Benoit
Cérémonie des obsèques de Philippe Faure / © Laurent Benoit
Ce jeudi matin, la météo semblait s'être accordée à l'enterrement du comédien. Sous un ciel grisâtre, Philippe Faure, feu directeur du théâtre de la Croix-Rousse, s'est vu rendre un dernier hommage par ses proches et tous ceux qui tenaient à saluer le départ de cet activiste des scènes. Sous une fine bruine, la paroisse Saint-Paul du Vieux Lyon a accueilli près de 600 personnes, parmi eux Georges Képénékian, adjoint à la culture de la Ville, Dominique Bolliet, maire du 4e arrondissement, Claudia Stavisky, directrice du théâtre des Célestins, ou des comédiens ayant travaillé avec lui, tels que Nicolas Gabion, qu'il avait mis en scène. Des funérailles en comité réduit : si la messe était ouverte à tous, la famille et les proches ont tenu à préserver leur intimité après celle-ci, pour aller inhumer l'artiste au cimetière du Perréon dans le Beaujolais.
Nicolas Gabion fut un proche de Faure, qui le mit en scène / © Laurent Benoit
Hommages au "poète habité"
Dans l'église, sa compagne Joëlle Bruyas et son fils Damien restituent le mari, le père et l'homme qu'il était : "rebelle, insolent, qui comptait autant d'amis que d'ennemis". Joëlle demande à ceux qui ignoraient son état de santé de ne pas en tenir grief, c'était sa décision à lui. "Époux deux fois, père, frère, fils, il est parti avec de la reconnaissance. Il y a une semaine, il voulait se reconcentrer sur la vie". Son fils exprime l'émotion ambiante en quelques mots : "papa, ta mort nous a pété à la gueule". Récit de l'histoire de son père, un "poète habité", pour qui "aujourd'hui la salle est pleine". Peu après, c'est à l'équipe de son théâtre de parler, rendant hommage à un directeur "à l'écoute, aux envies insatiables", et à qui ils ont souvent "demandé la lune". Eux expriment leur fierté d'avoir fait vivre le théâtre de la Croix-Rousse à ses côtés. Georges Képénékian salue "un homme qui donnait à Lyon des perspectives nouvelles, des discours et des chemins nouveaux", Bolliet celui qui a fait de la Croix-Rousse "une véritable maison du peuple".
Fin du spectacle, tomber de rideau. 16 ans après avoir repris la direction du théâtre de la Croix-Rousse, le Clown Blanc s'en est allé, sous les pleurs de ses proches, et du ciel qui semblait les accompagner dans leur deuil.