120 personnes étaient réunies ce jeudi soir à l’auditorium Malraux de l’Université Jean Moulin Lyon 3 pour une conférence "Tedx" sur le thème "upside down" : renverser les codes.
Des "idées qui valent la peine d’être diffusées". Tel est le slogan du phénomène "Ted", qui propose des conférences rythmées de courts discours prononcés par des acteurs innovants, à l’échelle internationale. Le jeudi 15 février, c’était au tour de l’université Jean Moulin Lyon 3 de s’approprier ce concept. Scientifiques, jeunes entrepreneurs, managers… Devant un public religieusement attentif, 10 intervenants se sont succédé pour conter des anecdotes qui se veulent "inspirantes" sur leurs parcours et leurs vies. Pour Julien Pothin, président de l’IAE Lyon Junior Conseil (association de l’école universitaire de management de Lyon) et co-responsable du projet, cette première édition de "TedxUniversitéLyon3" est une "belle réussite".
De l’astrophysicien au hacker, en passant par le youtubeur
Le thème "upside down" a réuni des orateurs de tous horizons. Spécialiste de biologie marine, étudiants, astrophysicien, infirmière… Pendant 10 minutes montre en main, Simon Puech, Peter Somers, Nadia Ladjeroud, Nourredine Smali, Sophie Berger, Antoine Gouy, Rémi Visseux, Franck Zal, Aurélien Barrau et Grégoire Gambatto ont défini à leur manière la notion de "briser les codes". La curiosité, le chaos dans la science, la notion de résilience ou encore le principe d’holacratie ont été mis en lumière par ces intervenants. Benjamin, ancien de la faculté venu pour l’occasion, avait du mal à trouver le "fil conducteur" de ces témoignages au début de la conférence. "J’étais un peu bouleversé au début, je ne m’attendais pas à ça. Je ne voyais pas trop le lien entre les différents sujets. Par contre, la deuxième partie des discours m’a bluffé. Dans l’ensemble, c’était très intéressant", a confié l’ex-vice-président de la Junior Entreprise de l’IAE. Le jeune homme a apprécié le côté "entrepreneur" des récits, "qui pousse à sortir de sa zone de confort". Pour Garance, ce Tedx est un sans-faute : "C’était innovant, très jeune et interactif. C’était au-dessus de ce que j’espérais", explique l’étudiante en master affaires internationales à l’IAE. Les thèmes abordés ont donné une "bonne piqûre d’espoir et de dynamisme" à la jeune femme, à l’instar de son homologue Pauline. "Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, j’ai tenu à ne pas assister aux répétitions pour garder la surprise jusqu’au bout", explique la responsable RH de la Junior entreprise de l’IAE : "Je suis impressionnée du résultat".
"Lancez-vous, ayez de l’audace"
Julien Pothin, organisateur de l’évènement, raconte que le choix du thème "upside down" est né d’un "cahier des charges extrêmement restrictif". Pour le président de la Junior entreprise de l’IAE, il s’agissait avant tout de "créer un engouement autour de l’association, en organisant un gros évènement". Mais l’équipe organisatrice s’est vite vue "tomber dans le piège du cahier des charges". En effet, pour pouvoir utiliser le label "Tedx", les conférences doivent répondre à plusieurs critères. "Le plus problématique d’entre eux était le nombre de personnes dans le public" explique Julien Pothin. "On n’avait pas le droit d’accueillir plus de 120 personnes, ce qui était d’autant plus frustrant qu’il y avait plusieurs milliers d’intéressés sur la page Facebook de l’évènement". Ces restrictions ont cependant inspiré l’équipe organisatrice, qui a choisi un thème "upside down" pour aller "à l’encontre des idées reçues, en brisant les règles et les codes". Si l’étudiant affirme avoir eu "un peu la folie des grandeurs", il ne s’estime pas déçu pour autant. "C’était une belle réussite. On a l’intention d’organiser un autre évènement phare de l’association, et de renouveler ces conférences chaque année", a-t-il conclu.
On ne dit pas 'qui bouleverse les codes', on dit 'qui dérègle les feux de croisement'...