La folie shakespearienne, la mémoire franco-vietnamienne, un festival et des spectacles à tendance cosmique. Ce n’est pas un mirage, mais bien d’utilité publique. C’est la tendance de la semaine sur les scènes lyonnaises.
La folie shakespearienne au TNG
Inédite en France, Moi, Malvolio est l’œuvre du dramaturge anglais Tim Crouch. Le texte fait revivre l’un des personnages clés de la Nuit des rois de Shakespeare. La metteuse en scène et comédienne anglophile Catherine Hargreaves a traduit et mis en scène cette pièce qui nous replonge dans la folie shakespearienne avec une perspective contemporaine.
Tim Crouch – Moi, Malvolio
Du 3 au 6 avril aux Ateliers, la 2e adresse du TNG
Sur scène comme au restau… à la Croix-Rousse
Avec Saigon, Caroline Guiela Nguyen plonge dans ses propres racines : “C’est la grande tragédie des Vietnamiens en France, nous avons voulu nous intégrer, nous y sommes arrivés, et on nous a oubliés” (entretien complet avec Caroline Guiela Nguyen ici). Le spectacle est issu d’un voyage à Hô Chi Minh-Ville (qui s’appelait Saigon jusqu’en 1975), à la recherche d’histoires disparues. Celles qui seront racontées, avec des comédiens vietnamiens, sur une scène où sera méticuleusement reconstitué un restaurant vietnamien. Où coexisteront la France de 1996 et le Saigon de 1956.
Caroline Guiela Nguyen – Saigon
Du 4 au 7 avril au théâtre de la Croix-Rousse
Et Regards d’avril dans le 8e
Ce festival est l’un des temps forts de l’année pour la communauté sourde, dont Lyon est devenu une ville culturelle de référence. Dédié à la création en français et en langue des signes française (LSF), il est organisé par le Nouveau Théâtre du 8e en partenariat avec l’association Ex-æquo. Il explore les deux langues françaises vivantes, qui se mêlent et se répondent au cours des spectacles, lectures et fêtes proposés.
Jusqu’au 7 avril au Nouveau Théâtre du 8e
Sur les autres scènes...
... la semaine est cosmique, avec :
– un voyage musical et aérien dans les 60s et 70s à la Renaissance – Cosmos 1969
– la 6e édition du Mirage Festival aux Subsistances (on vous en dit beaucoup plus ici)
– et un Amphitryon “à machine” à Vienne
Sans oublier l’Antigone de Jean-Pierre Siméon au TNP et les spectacles d’utilité publique du théâtre de l’Iris