© Vincent Bérenger

Théâtre des Célestins : "Petit pays" mais grand spectacle…

Avec Petit pays, Gaël Faye raconte le génocide des Tutsis au Rwanda à travers le regard d’un enfant de dix ans.

Pour les nombreux lecteurs qui s’y sont confrontés, le livre de Gaël Faye, Petit Pays (prix Goncourt des lycéens et prix du Premier Roman en 2016, réédité par le Livre de poche en 2017), a été un choc.

De façon bouleversante, usant d’une langue imagée et puissante, l’écrivain nous fait revivre l’enfance de Gabriel (son double littéraire). D’abord heureuse puis disloquée à jamais.

© Vincent Bérenger

“C’était le bonheur. La vie sans se l’expliquer”, écrit-il. Mais quand il a une douzaine d’années, la séparation de ses parents, les changements politiques dans son Burundi natal, les menaces de guerre civile jusqu’au génocide rwandais fragilisent petit à petit son quotidien et celui de sa bande de copains. Qui ne renoncent pas pour autant à leur insouciance, leurs jeux et leurs escapades, leurs disputes incessantes même si, çà et là, la réalité des adultes menace leur tranquillité, attise leurs peurs et les confronte à la mort et à l’absurdité d’un génocide barbare.

Après le film inspiré du livre, tourné par Éric Barbier (avec Jean-Paul Rouve), Frédéric R. Fisbach transpose le roman sur une scène de théâtre. Sur le plateau, une dizaine de comédiens : Noirs ou Blancs, Français ou étrangers.

Une troupe bigarrée qui s’attaque à la représentation du métissage, aux histoires douloureuses, trop peu visibles, fruits de violences folles et destructrices


Petit Pays – Du 4 au 8 janvier, aux Célestins


 

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