© Simon Gosselin

Théâtre des Célestins : Skylight, la nouvelle création de Claudia Stavisky

En ouverture d’une saison qui sera plus riche que jamais (365 levers de rideaux prévus !), Claudia Stavisky, co-directrice des Célestins, met en scène la pièce Skylight du dramaturge contemporain anglais David Hare.

“L’écriture de David Hare appartient à l’un de mes domaines de recherche privilégiés, l’un des champs dramaturgiques qui m’intéressent le plus au théâtre. J’entends par là les écritures au sein desquelles se manifeste la relation profonde, tendue, qui unit l’intime et le politique : lorsque le politique se reflète dans l’intime et lorsque l’intime façonne le politique. De ce point de vue, Skylight est dans la droite ligne des préoccupations qui m’habitent lorsque je monte un texte, qu’il s’agisse d’un texte contemporain ou d’un texte du répertoire.” Ainsi Claudia Stavisky explique-t-elle le désir qu’elle a eu de monter Skylight, une pièce du dramaturge britannique David Hare jusque-là peu jouée en France.

L’histoire est pourtant alléchante. Elle décrit les retrouvailles d’un couple, séparé depuis des années. Lui est un restaurateur prisé des Londoniens, Rolex au poignet, qui vient de réaliser une bonne affaire en vendant son entreprise.


Les ingrédients d’un théâtre intimiste et profond sont réunis


Elle, moins âgée de vingt ans, se consacre aux enfants défavorisés, bien au-delà des cours de maths qu’elle prodigue. La réussite de l’un opposée à l’engagement de l’autre. Deux conceptions de la vie s’affrontent et les vieilles blessures liées à leur séparation ressurgissent. Tout comme le désir et l’ancienne complicité.

En somme les ingrédients d’un théâtre intimiste et profond sont réunis. D’autant plus que le couple sera interprété par Patrick Catalifo que l’on avait applaudi dans Rabbit Hole et Marie Vialle, actrice prisée des plus brillants metteurs en scène actuels.

Patrick Catalifo affirme d’ailleurs avec gourmandise qu’il voit dans cette pièce une “magnifique histoire d’amour à jouer”, un texte et un rôle (il compare son personnage à un “Bernard Tapie sans la vulgarité”) qui ont été pour lui un véritable pain bénit.

Sans compter que le texte, écrit dans les années 90, dépeint en filigrane les ravages du néolibéralisme thatchérien, une critique politique qui n’a en rien perdu son acuité. Gageons que Claudia Stavisky, après le succès de sa mise en scène de La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, créée en 2019, saluée par le public et la presse, toujours en tournée en France et en Europe, aura à cœur de proposer encore au public lyonnais un grand spectacle, à la fois intimiste et passionnant.

Skylight – Du 15 septembre au 3 octobre Théâtre des Célestins


Et aussi

Palpitants et dévastés

Tandis que le spectacle de Claudia Stavisky se jouera dans la grande salle, Myriam Boudenia proposera dans la Célestine la mise en scène de la pièce dont elle est l’autrice, Palpitants et dévastés. C’est également une histoire de couple.

Elle commence le jour du mariage de Christian et Christine. Le tout nouveau mari apprend que sa récente épouse lui avait caché une partie de ses origines, celles qui la rattachent aux Balkans, à l’Europe de l’Est. Liant intime et universel, théâtre et musique tzigane, la dramaturge fait résonner le destin de cinq personnages, dont trois générations de femmes.

Palpitants et dévastés – Du 23 septembre au 3 octobre au Théâtre des Célestins


 

 

 

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