Louis Arene, du Munstrum Théâtre, reprend aux Célestins sa mise en scène de la pièce de Molière, jusqu’ici peu montée, Le Mariage forcé.
Désormais artiste associé au théâtre des Célestins, Louis Arene, avec le Munstrum Théâtre (sa compagnie), a proposé, en mars dernier, une explosive version des deux pièces de Copi L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer et Les Quatre Jumelles, regroupées sous le titre 40° sous zéro.
C’est sans le Munstrum mais avec la troupe de la Comédie-Française qu’il signe sa mise en scène du Mariage forcé, une comédie en un acte de Molière, jusqu’ici peu montée.
On retrouvera cependant l’usage des masques que l’on avait pu apprécier dans le spectacle tiré des deux œuvres de Copi. Des masques qui recouvrent seulement la moitié du visage et ont ce singulier pouvoir non pas de limiter les expressions mais de les renforcer, voire de les multiplier.
Univers étonnant et décalé
L’argument de la pièce peut ainsi se résumer : les noces de Sganarelle et Dorimène doivent être célébrées le soir même. La sagesse aurait pourtant dû amener le fortuné Sganarelle à réfléchir plus sérieusement avant de jeter son dévolu sur la jeune et belle Dorimène.
Au vrai, celle qu’il croyait sincère et vertueuse se révèle, au contraire, fausse et légère. Il veut faire marche arrière. Mais, menacé d’un duel par le frère de la promise, Sganarelle honore sa parole et accepte ce mariage, contraint et forcé donc, qui a bien peu de chances de faire son bonheur.
Sur cette trame, on retrouvera toute la virtuosité et la vis comica de Molière. Transposés dans un univers étonnant et décalé, les comédiens évoluent dans une sorte de boîte où les passions sont chauffées à vif, entre bastonnades et déclarations enflammées.
Le Mariage forcé – Du 4 au 14 avril aux Célestins