Sur la scène du théâtre Espace 44 (Lyon 1er), le comédien Victor Bratovic joue Smesny, un clown contraint par les nazis à distraire des enfants sur le chemin des camps de la mort.
Nous avons encore tous encore en mémoire le personnage de Guido dans La Vie est belle de Roberto Benigni (1997). L’histoire de ce père juif dans un camp de concentration en 1944, qui invente un jeu pour distraire son jeune fils, alors qu’ils sont tous deux aux portes des chambres à gaz. Mais qui sait que ce film a été inspiré par un personnage qui a réellement existé ?
Il y a près de 40 ans, bouleversé au retour d’une visite dans un camp d’extermination en Tchécoslovaquie – où il a découvert son histoire – l’écrivain lyonnais Jacques Bruyas a décidé d’imaginer les mots de Smesny, un clown de métier, contraint par les nazis à distraire 480 enfants en les accompagnant au camp de Terezin, où il mourut avec eux.
Cette restitution prend la forme d’un journal intime, La Dernière grimace, interprété seul sur scène au théâtre Espace 44 par le comédien Victor Bratovic, sous la direction de Sandrine Bauer et dans une scénographie d’André Sanfratello.
Traduit en 22 langues, ce monologue poignant qui a fait l’objet de multiples rééditions, a été joué partout dans le monde. Mais c’est la toute première fois, depuis sa création à Prague en 1984, que cette pièce est adaptée en France.
La Dernière grimace. Du 8 au 17 avril au Théâtre Espace 44.