Événement du festival d’Avignon 2013, le spectacle tiré du roman éponyme de Michel Houellebecq, Les Particules élémentaires, est repris à Lyon cette semaine.
Ce n’est pas le Houellebecq de Soumission*que l’on retrouve aux Célestins ces jours-ci, mais celui des Particules élémentaires. Mais, au fond, a-t-il tellement changé ? À la fin du siècle dernier, son deuxième roman était déjà basé sur l’écroulement des idéologies en Occident, une dilection avérée pour la fellation lente et la manie de déchiffrer le monde à travers l’histoire littéraire. Ceci via la trajectoire de deux frères : l’un, chercheur en biologie, mène une existence sans attrait entre son Monoprix, son travail et une sexualité déclinante, tandis que l’autre est un obsédé du plaisir sexuel, embarqué dans la tendance New Age.
De cette œuvre qui flirtait avec le futurisme, abordait la question du clonage qui reviendra dans La Possibilité d’une île, Julien Gosselin a tiré une adaptation théâtrale et musicale qui a créé l’événement au festival d’Avignon. Sur une aire de jeu parsemée de gazon, une troupe de jeunes comédiens s’empare de l’écriture houellebecquienne mêlant avec une drôlerie féroce essai, fiction et autobiographie.
Les Particules élémentaires – Jusqu’au 7 février à 20h, au théâtre des Célestins, Lyon 2e.
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